L’Europe face au défi migratoire

Intervention de El Mouhoub Mouhoud, Directeur du Groupement de Recherches International du CNRS DREEM (Développement des Recherches Économiques internationales Euro-méditerranéennes), au colloque « La démographie en Europe et ses répercussions économiques et sociales » du 24 octobre 2016.

Merci, Monsieur le président.

Professeur d’économie, je travaille sur les questions migratoires mais aussi, plus généralement, sur des questions d’économie internationale, de délocalisation et de relocalisation des activités.
On m’a demandé d’intervenir sur les effets économiques de l’immigration. J’ai en effet contribué à quelques ouvrages et articles sur ces questions [1].

Je reviendrai brièvement sur les caractéristiques des migrations internationales dans la mondialisation afin d’expliquer certains paradoxes et les effets de la mondialisation sur le marché du travail.

Je soulignerai ensuite l’impact de ces migrations sur le marché du travail, en particulier sur l’emploi et les salaires des autochtones. En effet il faut différencier deux types de population : ceux qui arrivent et ceux qui sont déjà là et travaillent. De plus, la question des migrants économiques est en opposition catégorielle avec celle des demandeurs d’asile et des réfugiés pour lesquels les conditions d’insertion sur le marché du travail ne sont pas exactement les mêmes.

Je terminerai en regardant le lien entre immigration et intégration. S’il y a bien une crise de l’intégration des populations issues de l’immigration, est-elle liée à la politique d’immigration et aux flux d’immigration ou bien à l’échec des politiques structurelles en direction des territoires en difficultés de l’économie et de la société françaises ?

Les caractéristiques des migrations internationales.
Les économistes ont maintenant accès à des bases de données assez solides et sérieuses qui permettent d’établir des distinctions entre pays d’origine, pays d’accueil et niveau de qualification des migrants pour tous les pays de l’OCDE [2]. Outre la remarquable base de données DIOC de l’OCDE, nous disposons de bases de données individuelles d’enquêtes et nous pouvons essayer de regarder à la fois les déterminants des migrations internationales et l’effet de ces migrations.

On compte environ 250 millions de migrants internationaux, ce qui représente environ 3,5 % de la population mondiale (7,43 milliards d’hab.), contre 2,5 % (sur 3,01milliards d’hab.) en 1960. C’est deux fois moins que pendant la période de la première mondialisation (1865-1910) où la part de la migration internationale (européenne essentiellement) dans la population mondiale (1,66 milliard d’hab. en 1900) était de plus de 6 %. Même si l’immigration a augmenté en valeur absolue, elle représente, relativement à la population mondiale, deux fois moins que ce qu’on a connu durant la première mondialisation.

La décomposition de ces migrations révèle une position dominante des États asiatiques (150 millions viennent d’Asie, 62 millions d’Europe, 37 millions d’Amérique latine, 34 millions d’Afrique).

La provenance des migrants semble paradoxale.
Contrairement aux idées reçues, ils viennent massivement des pays à revenu intermédiaire et très peu des pays pauvres. Par rapport à la période des années 1960-1970, jusqu’au prétendu arrêt de l’immigration en 1974 dans le cas français par exemple, les coûts de migration sont devenus extrêmement élevés (demander un visa coûte l’équivalent de 10 % du PIB par hab. d’un pays en développement). Cette hausse considérable des coûts de mobilité crée des phénomènes d’auto-sélection intéressants. En décomposant les migrations par niveaux de qualification, nous observons que l’émigration de qualifiés, rapportée à la population de qualifiés dans les pays d’origine, est beaucoup plus élevée pour les pays pauvres. Plus de 70 % de sa population qualifiée de Haïti vit à l’étranger, contre 6 % à 10 % pour les pays à revenu intermédiaire comme l’Inde ou la Chine.

Les effets des migrations sur le marché du travail, mis en exergue par les économistes ces dernières années à partir des travaux empiriques récents, peuvent surprendre. Les coûts de mobilité induisant un phénomène d’auto-sélection, pour pouvoir augmenter ses chances d’émigrer il faut pouvoir investir dans l’éducation. Il en résulte une surreprésentation des qualifiés parmi les migrants. En stock, pour l’Union Européenne à 28-30 % des migrants sont de niveau d’éducation tertiaire (Bac et plus). Nous sommes très proches de la position américaine qui est de 31 %. Le nombre de migrants qualifiés a ainsi augmenté de plus de 90 % entre 1990 et 2010. La progression de la part des migrants qualifiés sur la période des années 1990-2000 résulte donc non seulement des politiques sélectives d’immigration mais aussi des phénomènes de sélection des migrants eux-mêmes qui font que les migrants les plus qualifiés ont le plus de chances de partir.

On observe aussi une féminisation des flux migratoires. C’est un phénomène récent. Auparavant, les migrations étaient plutôt masculines. Aujourd’hui les migrations sont à 51 % féminines, selon les chiffres de la division population de l’ONU, et on a une surreprésentation des femmes parmi les migrants qualifiés.

Les caractéristiques des migrants internationaux, comparées aux caractéristiques démographiques des autochtones, expliquent pourquoi les effets de l’immigration peuvent parfois paraître surprenants. 58 % des non migrants sont en âge de travailler (15-19 ans à 60-64 ans). Chez les migrants cette proportion est de 72 %. Cette observation rejoint les débats que nous avons eu sur la question du vieillissement.

L’impact sur le marché du travail.
À partir de l’écart des caractéristiques démographiques entre les migrants et les non-migrants, sachant que les migrants ne proviennent pas des pays pauvres mais des pays à revenu intermédiaire et que les pays pauvres envoient relativement plus de qualifiés que les pays à revenu intermédiaire, les effets sur le marché du travail des pays d’accueil sont aussi intéressants à regarder.

Consensus de la littérature économique : Ces effets sur le marché du travail du pays d’accueil sont de faible magnitude, comme en attestent les travaux récents réalisés aux États-Unis et dans les pays de l’OCDE. L’impact sur les salaires et l’emploi des autochtones est très faible.

L’impact des migrations sur les pays d’origine est beaucoup plus élevé. Les transferts de fonds des migrants représentent environ 600 milliards de dollars soit trois fois l’aide publique au développement. Ce sont des mannes d’argent qui permettent de réduire la pauvreté, de scolariser les enfants etc.

Concernant les pays d’accueil on observe un effet sur les salaires et un effet sur l’emploi.
L’accroissement de l’immigration provoque une augmentation de l’offre sur le marché du travail. On pourrait observer des effets concurrentiels sur les salaires des autochtones si les autochtones et les migrants étaient substituables, s’ils avaient les mêmes caractéristiques. Nous disposons sur ce sujet de deux études récentes extrêmement sérieuses : celle de Grégory Verdugo, de la Banque de France, et Xavier Ortega, de la London School of Economy [3], et, au CEPII, celle de Mitaritonna, Orefic et Peri (2014) [4]. Nous disposons en France des données de déclaration sociale car les entreprises sont obligées de déclarer les caractéristiques de leurs employés (âge, qualification etc.), y compris celles des migrants qu’elles emploient. En mettant en relation les caractéristiques des entreprises avec celles des salariés qu’elles emploient on peut regarder, bassin d’emploi par bassin d’emploi, les effets de l’arrivée de migrants sur les salaires des autochtones. On trouve un effet mineur mais légèrement positif sur l’emploi et sur les salaires des natifs (de 5 % dans les deux études que je cite). En effet, les emplois occupés par les migrants n’ont pas les mêmes caractéristiques que ceux des natifs. Les migrants et les natifs sont complémentaires, et non substituables, sur le marché du travail. On décompose l’emploi, non seulement par catégories socio-professionnelles (ingénieurs, techniciens, contremaîtres, ouvriers spécialisés, ouvriers qualifiés etc.) comme on le faisait auparavant, mais aussi en distinguant les différentes tâches que portent les travailleurs : un ingénieur porte des tâches cognitives (connaissances, coordination) mais aussi des tâches manuelles. Un ouvrier porte aussi des tâches manuelles d’exécution routinière et des tâches plus cognitives, qui nécessitent plus de collaboration. Selon une étude de 2015 à partir des données exhaustives de déclaration sociale on observe que, à catégorie socio-professionnelle égale, les migrants occupent les tâches d’exécution, ce qui fait que les natifs peuvent se replier sur des tâches plus élaborées qui leur valent des gains salariaux plus élevés.

Certes, il y a des biais :
Lorsque les migrants arrivent, il se peut que ce soit parce que le bassin d’emploi est très dynamique (problème de causalité inverse). Mais en corrigeant ce biais on trouve quand même des effets positifs.

Quand les immigrés arrivent dans un bassin d’emploi les natifs peuvent partir vers un autre bassin d’emploi, donc l’effet peut être minimisé. On corrige aussi cet effet et on trouve encore un effet légèrement positif sur les salaires des autochtones.

Dans une situation où le chômage est à 10 % ou 12 %, dire que l’effet de l’immigration sur les salaires des autochtones est positif peut paraître conceptuellement difficile et contrefactuel par rapport à ce qu’on peut observer autour de soi… mais c’est vrai.

L’Insee décompose la France en 322 zones d’emploi (où travaillent et vivent les gens) relativement homogènes. On observe qu’environ 40 % de ces zones d’emploi sont en situation de difficulté de recrutement en dépit d’un taux de chômage supérieur à 10 %. Ce déséquilibre entre les demandes et les offres d’emploi sur le marché du travail peut expliquer pourquoi les immigrants, qui n’ont pas les mêmes caractéristiques que les autochtones, peuvent avoir des effets positifs sur le marché du travail.

En revanche, lorsqu’il y a des concurrences, lorsqu’ils pèsent à la baisse des salaires, ils le font au détriment des vagues d’immigration précédentes. Les travaux récents montrent que, en Europe comme aux États-Unis, les immigrés se concurrencent entre eux, entre vagues d’immigration et concurrencent peu les natifs qui, eux, sont autorisés à occuper des tâches plus élaborées du fait de l’arrivée des migrants. Cela s’observe dans les grandes villes : les marteaux-piqueurs sont dans les mains des immigrants récents, pas dans celles des natifs, ni dans celles des enfants de migrants.

Ces phénomènes de complémentarité font que l’effet des migrations n’est pas négatif, il est plutôt légèrement positif sur le marché du travail des pays d’accueil.

Immigration et intégration.
M. Godin évoquait les 115 milliards sur cinq ans nécessaires pour l’accueil des réfugiés en Allemagne. L’arrivée des migrants a un effet sur l’offre de main d’œuvre sur le marché du travail mais aussi sur la demande de biens. La consommation augmente. Les études récentes montrent que, en Allemagne et en Suède, l’arrivée actuelle des réfugiés a augmenté la croissance de la demande de 0,2 points de PIB. L’effet sur la demande est sous-estimé quand on raisonne uniquement sur le marché du travail en équilibre partiel mais si on prend en compte l’ensemble de l’économie on a des effets de compensation.

Si on n’a pas une bonne politique d’accueil on peut laisser se déclencher des conflits majeurs mais ce coût de l’accueil peut être financé par l’arrivée des migrants eux-mêmes, par la croissance qu’autorise cette nouvelle immigration.

Réfugiés et migrants économiques.
Les chiffres sont bien connus, diffusés par le ministère de l’Intérieur et par l’OCDE (le rapport de l’OCDE de 2016 (sur l’année 2015) sur les migrations internationales vient de sortir).

La France présente un solde migratoire net de +100 000 (200 000 migrants qui rentrent chaque année, 100 000 qui repartent).

Sur ces 100 000, les 20 000 immigrants professionnels (soit 0,3 % de la population française, contre 0,7 % en moyenne pour les pays de l’OCDE), constituent un afflux inférieur à la moyenne européenne. Ce faible nombre est la raison pour laquelle les effets sur le marché du travail ne sont pas substantiels.

La deuxième source d’immigration est l’immigration de libre circulation, d’origine européenne, qui a beaucoup augmenté (90 000 en France).

La troisième source est la migration familiale : 80 000 migrations liées aux conventions internationales dont plus de deux tiers sont liées au regroupement d’époux de Français et environ 15 000 au regroupement familial d’immigrés.

Les migrations professionnelles sont donc relativement minoritaires.

L’afflux de réfugiés est tout à fait substantiel : 1,4 million de nouveaux immigrés dans les pays de l’OCDE du fait des conflits. Sur les quinze conflits en cours dans le monde, trois se déroulent au Moyen-Orient, plusieurs autres en Afrique. Sur ces 1,4 million, 1,2 million sont allés en Europe (dont 800 000 en Allemagne). L’Allemagne, et, avec elle, la Suède, l’Autriche et la Hongrie, ont concentré la plus grande part de l’immigration nouvelle liée au choc des conflits de ces dernières années.

Le problème clé de ces réfugiés est la non-répartition, la concentration sur très peu de pays d’entrée et d’accueil.

Il faut souligner aussi que les flux de ces demandeurs d’asile qui obtiennent ensuite le statut de réfugiés doivent être gérés de manière globale. Cela ne ressort pas de la politique d’immigration des États. En revanche, dans le cas de l’immigration professionnelle, chaque pays a des besoins spécifiques, comme cela a été souligné, et on peut juger légitime que la politique d’immigration soit de la compétence des États-nations.

Les flux de réfugiés fuyant la guerre en Syrie, dont les origines sont largement liées à l’intervention de l’Administration américaine en Irak, impliquent une gouvernance globale. Pour une fois on peut saluer la position de l’Europe qui avait décidé de manière plutôt rationnelle de répartir les arrivées nouvelles en fonction de critères économiques (PIB par hab.), de critères de population et de critères de taux de chômage. Cette proposition visait à éviter les concentrations sur peu de pays. Au lieu de cela on a eu des stratégies non-coopératives. Avant que l’Allemagne n’ait pris sa décision unilatérale d’accueillir les immigrants, la France avait aussi refusé cette politique de coordination à l’échelle européenne. Nous sommes face à un phénomène global lié aux chocs politiques qui va susciter des migrations massives. C’est le cas aussi pour les migrations climatiques. De plus en plus de migrants, non pas volontaires mais forcés, vont partir pour des raisons liées à des chocs.
Il y a donc une politique de gouvernance globale à trouver.

Ensuite, il y a une politique d’accueil spécifique à ces réfugiés.
L’enquête ELIPA (Enquête Longitudinale sur l’Intégration des Primo-Arrivants) [5] en France et d’autres enquêtes aux niveaux européen et mondial, permettent de distinguer le niveau de qualification des migrants. 40 % des Syriens arrivés récemment sont de niveau Bac et plus. Simplement, ils ne parlent pas la langue. Il y a donc un coût d’investissement spécifique dans l’accueil des réfugiés. L’entrée sur le marché du travail des migrants économiques est extrêmement rapide (leur taux d’emploi atteint 90 %). En revanche l’accès à l’emploi des réfugiés est beaucoup plus lent. Il faut en moyenne six ans pour qu’un demandeur d’asile qui va devenir protégé rentre sur le marché du travail. Il y a donc bien un coût transitionnel spécifique aux demandeurs d’asile. Il faut agir par une politique d’investissement pour que l’effet de l’immigration soit rentable pour l’économie d’accueil. Certains pays, comme la Suède, ont bien avancé sur ce terrain. L’Allemagne a essayé, avec les difficultés qu’on sait. Nous sommes loin d’une politique cohérente d’investissement en faveur des réfugiés qui viserait à accélérer leur entrée sur le marché du travail afin que ce coût transitionnel soit minoré autant que possible. Je pense qu’il y a, là aussi, une possibilité de coordination au niveau européen qui peut être intéressante.

Dans ces débats, fortement instrumentalisés, sur la question des migrations, deux écueils doivent être évités : considérer que l’immigration est la source de tous les problèmes, ce qui est loin d’être le cas, et considérer que la migration est la solution à tous les problèmes. L’immigration à elle-seule ne peut être « la » solution ni pour le vieillissement, ni pour le marché du travail.

Le dernier rapport de l’OCDE sur l’intégration des réfugiés montre que depuis la crise des subprimes (2007-2008), l’écart de taux de chômage entre les natifs et les migrants (femmes et hommes) s’est encore accru en Europe alors qu’après une faible augmentation de l’écart au début de la crise, ces taux ont convergé très rapidement aux États-Unis. Cela tend à montrer que nous avons un problème, un défi d’insertion sur le marché du travail qui est plus compliqué.

Nos politiques d’immigration seraient-elles trop laxistes ?
Même si nous stoppions l’immigration, supprimant les 100 000 entrants annuels, les problèmes de non-intégration – dans des régions bien spécifiques – des populations issues de l’immigration ne seraient pas réglés. Il y a bien un problème d’intégration qui s’est accru depuis la crise. En France, environ un million de personnes sont exclues de tout système (scolaire, social…). L’origine de ce problème ne réside pas dans les flux d’immigration qui ont plutôt tendance à se restreindre. Même avec l’afflux des réfugiés, en 2015, la France a reçu 35 000 protégés (un par commune) contre 800 000 en Allemagne. Nous sommes loin d’un afflux considérable de migration.

En revanche nous rencontrons des difficultés d’intégration liées à la crise.
Trois politiques structurelles, qui n’ont pas grand-chose à voir avec l’immigration, ont échoué :
– Échec des politiques du marché du travail : Les économistes ont montré que lors des périodes de croissance les sorties des ghettos s’étaient accélérées. Ce fut le cas à la fin des années 1980, période de croissance exceptionnelle de l’emploi, et au début des années 2000. Quand le marché du travail absorbe les nouveaux arrivants, les phénomènes de ghettoïsation se réduisent.
– Échec des politiques d’aménagement du territoire.
– Échec des politiques d’éducation.
Le cumul de ces échecs des politiques structurelles explique la triple ségrégation, territoriale, ethnique et sociale qui est nouvelle dans l’histoire du capitalisme français : ce n’est qu’à partir des années 1990 que cette superposition des inégalités s’est trouvée documentée et reconnue de fait. Les solutions ne résident pas nécessairement dans l’arrêt des flux d’immigration car cela ne changerait rien aux défis d’intégration liés à l’échec de ces politiques structurelles.

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[1] E.M. Mouhoud « L’immigration en France », Mythes et réalités, à paraître chez Fayard, 2017.
Arestoff F., Kuhn M., Mouhoud E.M. (2012), « Transferts de fonds des migrants en Afrique du Sud: les conditions de départ du pays d’origine sont-elles déterminantes ? », Revue Economique, Vol. 63, n.2, Paris.
Duwicquet V., Mouhoud E.M. and Oudinet J. (2014) « International migration by 2030: impact of immigration policies scenarios on growth and employment », Foresight, VOL. 16 NO. 2 2014, pp. 142-164, Emerald Group Publishing Limited, ISSN 1463-6689
Mouhoud E.M. (2012) “Migrations internationales et mondialisation : paradoxes et impasses des politiques européennes d’immigration”, in « Repenser l’Atlantique: commerce, immigration, sécurité », Bruylant, Montréal.
Mouhoud E.M. & Oudinet J. (2010) “Inequality and Migration: What different European patterns of migration tell us.”, International Review of Applied Economics Vol. 24, No. 3, July 2010, 407-26
« International migration by 2030: impact of immigration policies scenarios on growth
and employment ». « L’impact des politiques d’immigration sur la croissance et l’emploi à l’horizon 2030 »
.
El. Mouhoub Mouhoud, Vincent Duwicquet et Joël Oudinot, dans le cadre du projet Augur Project
[2] L’OCDE produit plusieurs bases de données sur les migrations internationales :
Base de données sur les migrations internationales. Contient des séries annuelles sur les flux et les effectifs de migrants dans les pays de l’OCDE.
Base de données sur les immigrés dans les pays de l’OCDE (DIOC). Contient des données détaillées comparables entre les pays sur une large série d’indicateurs démographiques ou relatifs à la situation sur le marché du travail des immigrés vivant dans les pays de l’OCDE.
Base de données sur les immigrés dans les pays de l’OCDE et les pays non OCDE (DIOC-E) (http://www.oecd.org/fr/els/mig/dioc.htm, extension de DIOC à des pays hors de l’OCDE pour l’année 2000.
[3] « The impact of immigration on the local labor market outcomes of blue collar workers: panel data evidence, » Javier Ortega & Gregory Verdugo, 2015. LSE Research Online Documents on Economics 61073, London School of Economics and Political Science, LSE Library.
“The Impact of Immigration on the French Labor Market: Why so different?”, Grégory Verdugo et Javier Ortega, Labour Economics, 2014, Vol 29
[4] Cristina Mitaritonna, Gianluca Orefic, Giovanni Peri, Immigrants and Firms’ Productivity : Evidence from France, CEPII Working Paper, n°2014-09, mars 2014.
[5] L’enquête ELIPA (Enquête Longitudinale sur l’Intégration des Primo-Arrivants) a pour objet d’appréhender les parcours d’intégration des personnes bénéficiaires d’un premier titre de séjour qui ont vocation à s’installer durablement en France. Pour cela, elle se propose d’interroger des personnes aussitôt après l’obtention de leur premier titre de séjour, puis de les réinterroger un an puis trois ans plus tard.
L’enquête est réalisée par le département des statistiques, des études et de la documentation de la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du Ministère de l’intérieur.

Le cahier imprimé du colloque « La démographie en Europe et ses répercussions économiques et sociales » est disponible à la vente dans la boutique en ligne de la Fondation.

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