Comment la société médiatique encourage le peuple à se dessaisir du pouvoir
Intervention de Natacha Polony, journaliste, essayiste, directrice de la rédaction de Marianne, co-fondatrice de Polony TV, co-auteur avec Jean-Michel Quatrepoint de « Délivrez-nous du Bien ! Halte aux nouveaux inquisiteurs » (Editions de l’Observatoire, 2018), au colloque « Fake news, fabrique des opinions et démocratie » du 20 juin 2018.
Vous nous parlez de la coopération avec les plates-formes et de la façon dont on peut responsabiliser celles-ci. Je pense en effet qu’il y a là un enjeu et on ne peut que se réjouir qu’enfin les pouvoirs publics en Europe prennent conscience de la toute-puissance des GAFAM et du danger qu’ils peuvent constituer pour la démocratie. De ce point de vue je pense que peu ici vous contrediront.
Était-il nécessaire pour autant d’élargir le sujet de cette proposition de loi et de définir tel que cela a été fait la notion de fausse nouvelle ?
Là est le sujet puisque le volet de responsabilité des plates-formes fait à peu près l’unanimité pour ce que j’ai lu de l’ensemble des commentaires dans la presse. C’est tout le reste qui doit nous poser des questions.
Jean-Michel Quatrepoint a montré que l’expression fake news, d’apparition récente, est un objet médiatique dans le sens où il est devenu une réalité par l’usage qu’en faisaient les médias. S’il a été popularisé par Donald Trump, il est surtout né en parallèle avec l’ascension de Donald Trump et avec ce qu’on peut appeler des insurrections par le vote. Le Brexit comme l’élection de Donald Trump sont des insurrections dans le sens où les peuples s’en sont emparés pour protester contre un système dont ils ont l’impression qu’ils n’ont pas voté pour qu’il advienne mais qu’il leur est imposé de l’extérieur. L’accusation, portée par l’ensemble des médias dominants, selon laquelle il y aurait eu, par exemple du côté des pro-Brexit, un déferlement de fake news est absolument effarante dans la mesure où comme dans toute campagne électorale on a vu des excès des deux côtés. Il faut se souvenir que les anti-Brexit promettaient en cas de vote du Brexit rien moins que des pluies de sauterelles : un effondrement de l’économie, une situation absolument dramatique pour les entreprises anglaises et diverses autres catastrophes dont on peut dire qu’elles ne se sont pas produites. En tout cas il y avait un léger excès dans la façon dont c’était annoncé. Nous aurons tous compris que cela permet de dénoncer tout ce qui ne va pas dans le sens de l’acceptable. C’est pour cette raison que la notion de fake news n’est jamais véritablement définie.
Que désigne-t-on par fake news ? Qu’est-ce qu’une information contrefaite ?
La fausse rumeur surgie en fin de campagne sur le compte détenu au Panama par Emmanuel Macron en est une, évidemment.
Mais peut-on mettre sur le même plan ce genre de rumeur et, par exemple, les proclamations de Donald Trump se situant lui-même pendant la campagne américaine dans l’ordre des « vérités alternatives » ? En fait, en parlant de « vérités alternatives », il conteste ce qui, pour lui, relève de vérités supposées, imposées par des médias (qui, aux États-Unis, lui sont hostiles à 90 %).
C’est donc le terme « vérité » qui pose problème.
De même, peut-on parler de fake news quand un chiffre faux est déployé par un politique ? Nous voyons aujourd’hui se développer, à l’excès sans doute, ce qu’on appelle le fact checking qui se fait fort de lutter, en analysant les chiffres, contre les fake news qui représentent un danger pour la démocratie. Il y a longtemps que les politiques manipulent les chiffres ! Churchill lui-même disait qu’il ne croyait qu’aux statistiques qu’il avait lui-même falsifiées. Cette foi absolue en les chiffres relève d’une tendance à la mise en équation du monde et, finalement, d’une illusion de scientificité qui, parce qu’elle révèle une évolution de la nature même de la démocratie, devrait être analysée. Tout se passe comme si le politique pouvait se résumer à des équations, à des nombres, et consistait à choisir les nombres qui conviennent.
La question des fake news révèle une évolution de nos démocraties qui mériterait tout de même qu’on s’y attarde.
De quels chiffres les fact checking des différents journaux traitent-ils exactement ? Par exemple, on nous présente l’élection de partis dits « populistes » en Italie comme résultant de l’excès et de l’hystérisation du débat. L’Italie a accueilli 16 000 personnes depuis le 1er janvier 2018… il est donc absolument excessif de focaliser sur cette affaire de migrants ! Mais on peut, en face de ce nombre parfaitement exact, poser un autre nombre : l’Italie a vu passer 700 000 personnes depuis 2013, dont 150 000 personnes recueillies par l’opération Mare Nostrum, quand l’armée italienne allait recueillir des naufragés abandonnés en mer par des passeurs. Sur ce genre de sujet, on voit bien à quel point les chiffres peuvent être en permanence sortis de leur contexte, voire modifiés. J’ai entendu hier encore ce genre d’argument sur un plateau de télévision : le solde migratoire n’a pas augmenté depuis 1945, pourquoi donc s’affoler en mettant en avant la question migratoire en Europe ? D’abord, le solde migratoire a augmenté depuis 1945. Et surtout qu’est-ce qu’un solde migratoire ? A quel moment définit-on les réalités très diverses que cache ce simple chiffre ?
Baptiser tous ces éléments « fake news » relève en fait d’une manipulation idéologique. Il s’agit d’envoyer un message : de méchants démagogues manipulent les foules. C’est une façon d’attribuer les insurrections démocratiques à la bêtise de masses incultes qui se laissent tromper par ce genre de démagogues. Jean-Michel Quatrepoint le rappelait, on a trouvé le méchant absolu, c’est la Russie qui, certes, est grande pourvoyeuse de fake news mais qui n’est pas la seule. En l’occurrence, en effet, ce n’est pas la Russie qui a truqué les élections aux primaires démocrates, ce qui a fait perdre Hillary Clinton. En revanche personne n’évoque cet article récent du New York Times qui expliquait que les manipulations d’opinion de la part du Parti républicain pendant la campagne américaine ne venaient pas des Russes mais avaient été réalisées avec le concours d’Israël et de l’Arabie saoudite.
Bref, il s’agit de prendre du recul sur ce que signifie ce terme et surtout sur ce qu’il essaye de masquer. Le texte de la proposition de loi définit fake news comme : « toute allégation ou imputation d’un fait, dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable ». Qu’appelle-t-on « éléments vérifiables » ? Que signifie le terme « vraisemblable » ?
Tout cela a été calibré pour des fake news du type des rumeurs ayant frappé Emmanuel Macron, qui rentrent en effet dans ce cadre. Et la proposition de loi permet d’y répondre.
Mais nous sommes confrontés aujourd’hui à des affirmations, des informations beaucoup plus complexes. En 1992, on nous expliquait qu’il fallait voter pour le traité de Maastricht parce que l’euro nous protégerait du chômage de masse. Cette « information » était partout dans les journaux. De quoi nous rendre un peu dubitatifs…
La question qui mérite d’être posée est de savoir pourquoi des aberrations se développent, sont ensuite répercutées et pourquoi des citoyens a priori intelligents peuvent croire à des affirmations totalement infondées.
C’est un problème beaucoup plus vaste que celui de l’information, c’est la question de la crise de la rationalité. Aujourd’hui, les sociétés démocratiques mettent en avant les droits individuels. L’extension des droits individuels est désormais le fondement de nos démocraties au point de rendre impossibles l’imposition de règles communes mais aussi les vérités universelles. Dans certaines universités américaines, à l’entrée de certains cours, des affiches avertissent les étudiants que le contenu des cours pourrait éventuellement choquer leurs convictions. On parle là par exemple de cours sur le darwinisme qui pourraient sembler choquants à des gens adhérant à des théories créationnistes. Quand on en arrive là, au nom de la défense des droits individuels et de l’identité de chacun, même les vérités universelles n’ont absolument plus de sens ! Ce n’est plus la rationalité qui prévaut.
Or toutes les théories de la communication montrent que, même dans une société fondée sur la rationalité, les individus ont spontanément tendance à croire ce qui va dans le sens de leurs préjugés. Ils n’entendent même pas le discours inverse. Les milliers de tests effectués vérifient que le cerveau humain a tendance à trier les informations.
C’est tout le travail de l’éducation de lutter contre cette tendance naturelle.
Pendant le quinquennat de François Hollande, de fausses informations ont circulé via les réseaux sociaux à propos de Najat Vallaud-Belkacem : elle se serait appelée en fait Claudine Dupont et s’était fait appeler Najat Vallaud-Belkacem pour profiter d’une sorte de discrimination positive. Qui peut décemment croire ce genre de choses ? Et pourtant des gens à peu près éduqués ont cru à cette information et l’ont diffusée. Dans certains milieux de droite très hostiles à la politique de Najat Vallaud-Belkacem, certains s’interrogeaient sincèrement. Cela relève a priori de l’aberration, pourtant cela se propage.
Selon d’autres « informations », Najat Vallaud-Belkacem voulait imposer l’apprentissage de l’arabe. Une vague information sur le fait que, dans certaines écoles primaires, des cours d’arabe pouvaient éventuellement être donnés dans ou hors du cadre des ELCO (Enseignements langues et cultures d’origine) s’est transformée en : « Najat Vallaud-Belkacem veut imposer l’apprentissage de l’arabe… ». Là aussi des gens y ont cru sincèrement, sans vérifier la validité de l’information.
En revanche, parmi les fausses informations dénoncées à l’époque par la ministre, fut inclus le débat autour des « ABCD de l’égalité » [1]. L’Éducation nationale voulait promouvoir la théorie du genre à l’école, avançaient certains, déclenchant des réactions scandalisées : « Complètement faux ! Délire complotiste ! D’abord il n’existe pas de théorie du genre… ». Mais si le « genre » est un concept, il est développé par une théorie sociologique et on peut donc, a priori, parler d’une théorie. On trouvait d’ailleurs sur le site de l’Éducation nationale et de certains syndicats des liens et des références à des listes de lectures conseillées aux professeurs, parmi lesquelles le célèbre « Papa porte une robe » [2].
C’est là où les choses deviennent beaucoup plus compliquées. Comment passer à un débat à peu près rationnel quand tout est mis dans le même sac pour dénoncer de supposées fausses informations ?
La question à se poser est de savoir comment des individus à peu près rationnels et à peu près éduqués peuvent croire à ce genre de choses sans aller chercher la source de l’information.
Sans doute faut-il pour y répondre remonter à la défiance absolue à l’égard des médias qui, peu à peu, s’est emparée des citoyens. En France, cette défiance s’est illustrée lors du référendum constitutionnel de 2005 où 90 % des médias officiels, délaissant leur travail d’analyse pour prêcher le bien, avaient fait campagne ouvertement pour le « oui ». La confiance qui pouvait exister entre le peuple et les médias s’est alors rompue. Le discours religieux de certains médias, qui se croient investis d’une mission, détruit petit à petit la possibilité même d’une information qui soit crédible aux yeux du peuple.
Un autre exemple, antérieur au référendum de 2005, montre à quel point certains médias ont pris l’habitude d’expliquer aux gens qu’ils ne voient pas ce qu’ils voient. C’est la fameuse question du « niveau qui monte » à l’école. Quand j’ai débuté dans le journalisme en 2002, il était impossible de ne pas dire que le niveau montait. C’était une vérité absolue. Tout cela d’ailleurs avec la complicité du ministère de l’Éducation nationale qui, à travers la direction de l’Evaluation et de la Prospective, fournissait des chiffres : des rapports indiquaient que l’augmentation du taux de réussite au baccalauréat et le doublement du nombre de bacheliers entre 1985 et 1995 attestaient que le niveau montait ! Jeune journaliste, mue par l’intuition que si tant de gens pensaient qu’il y avait un problème, on pouvait creuser, enquêter, j’avais commencé à interroger des gens qui contestaient la hausse du niveau. À ce moment-là, il était impossible d’évoquer cela dans les journaux. Des confrères journalistes m’avaient expliqué qu’il était aberrant de dire et d’écrire des choses pareilles et m’avaient reproché de ne pas m’être appuyée sur des sources fiables. J’étais allée voir, entre autres, les membres de l’association « Sauver les lettres » [3] qui faisaient passer les mêmes dictées à quinze ans d’intervalle, voire des dictées plus anciennes, et constataient une baisse terrible du niveau de l’orthographe et, pis encore, de la maîtrise de la langue. On m’avait expliqué que mes interlocuteurs n’étaient ni légitimes, ni représentatifs et que je devais m’adresser aux sources officielles… Quand le journalisme atteint ce niveau, comment s’étonner que les gens recherchent des discours alternatifs ? D’ailleurs, l’association « Sauver les lettres » n’existait que parce que des professeurs de toute la France, excédés, faute d’avoir accès aux médias, s’étaient réunis à travers Internet pour essayer de produire une pensée autre. De même, au moment du référendum de 2005, Étienne Chouard, professeur à Montpellier, avait acquis une certaine notoriété en faisant tout simplement le travail de décryptage du texte du traité constitutionnel… que les grands médias ne faisaient pas !
Le problème est donc celui de l’expertise officielle. Dès lors qu’on explique qu’il existe des experts, que ces experts « savent » et que les citoyens, qui eux ne « savent » pas, ne peuvent pas juger, on commence à sortir de la démocratie. Bonnes gens, passez votre chemin, c’est trop compliqué pour vous… Les problématiques actuelles, nous dit-on, sont tellement complexes qu’on ne peut pas demander aux citoyens leur avis sur des dossiers qu’ils ne maîtrisent pas. Or, en démocratie, c’est le peuple, éclairé par des savoirs universels et par la raison critique, qui détermine le bien commun. Alors la réaction épidermique des peuples, qui sentent qu’on leur ôte leur souveraineté et qui manifestent leur insurrection soit dans les urnes, soit en allant s’informer ailleurs, mérite d’être traitée.
Les délires sur le net sont la conséquence de cette confiscation de la démocratie, la conséquence d’un catéchisme déversé sur les citoyens à qui on dénie le droit d’exercer leur libre-arbitre. Alors même que la seule réponse à ces délires et à ces fausses nouvelles serait au contraire d’inciter en permanence les citoyens à exercer leur libre arbitre.
La solution n’est pas dans une loi parce que la solution n’est pas dans un peu plus de vérité officielle qui ne fera que rendre légal ce qui se pratique en permanence : imposer l’idée qu’il existe « une » vérité et qu’on n’a pas le droit de sortir de là.
La solution est sans doute dans la remise en avant de la rationalité, dans la confiance en un peuple souverain et dans le retour du politique face au discours quasi religieux selon lequel il n’existe qu’une seule bonne gouvernance.
Jean-Pierre Chevènement
Merci, Natacha, pour cet exposé brillant où vous posez le problème de la démocratie, de l’esprit critique du citoyen.
Madame Moutchou, appelée par ses tâches de parlementaire, est malheureusement obligée de nous quitter avant l’intervention de Monsieur François-Bernard Huyghe.
Si j’ai mon idée sur les médias et leur fonctionnement et, bien entendu, sur la désinformation, je n’ai pas de religion établie sur la question complexe des fake news. Mais j’ai lu un texte où Monsieur Huyghe explique que les messages qui, pendant la campagne présidentielle américaine, étaient censés manifester une opération de déstabilisation à travers la diffusion de fake news, de fausses nouvelles, ne représentaient que 0,06 % de la masse des messages échangés. Cet argument me paraît quand même très fort !
François-Bernard Huyghe
… pour être tout à fait exact, on a accusé des gens payés en roubles (ce qui n’implique pas forcément Poutine) d’avoir sponsorisé des informations défavorables à Hillary Clinton pour les faire monter dans les moteurs de recherche. Il est possible que certaines informations aient été ainsi sponsorisées mais, d’après des sources américaines, ce montant représentait 0,06 % des montants sponsorisés quotidiens de Facebook. L’impact sur l’opinion me paraît donc un peu douteux.
Jean-Pierre Chevènement
Il faudrait donc une forte addiction au mal de la part des citoyens américains pour penser qu’un pourcentage aussi faible ait pu déterminer leur vote !
Madame la députée, je vous soumets cette question qui, dois-je dire, m’a ébranlé.
Naïma Moutchou
Ce n’est pas le montant des contenus sponsorisés qui fait l’impact de la fausse information. Il suffit de quelques centaines d’euros pour financer des contenus sponsorisés, pour s’acheter des centaines de milliers de followers, pour s’acheter des contenus haineux. Avec 200 à 300 euros, 1000 euros maximum vous pouvez occasionner des dégâts et atteindre des centaines de milliers de comptes. Ce n’est donc pas une question d’argent.
François-Bernard Huyghe
Il s’agit de 0,06 % du nombre d’informations. Je parlais en volume et non en argent.
Naïma Moutchou
Je répondrai à Madame Polony qu’il y a eu un débat sur la définition de la fausse information. Après tout on pourrait se dire entre nous que la fausse information est une information qui ne correspond pas à la réalité, pas besoin de faire de philosophie… Sauf que juridiquement c’est beaucoup plus compliqué, car la fausse information peut être un fait, une opinion, un jugement de valeur. La fausse information peut être délibérée ou elle peut être une erreur, un mensonge, une tromperie, une imprécision. Ne pas définir la fausse information, c’était laisser la capacité au magistrat de le faire lui-même, et en cela c’était une atteinte à la liberté d’expression. Il faut donner un cadre, il faut délimiter, c’est là qu’on protège la liberté d’expression.
Par ailleurs, la définition que Madame Polony a citée était celle de la première mouture, qui a évolué. Aujourd’hui, le texte qui a été voté à l’Assemblée nationale (nous en sommes à la moitié du parcours) définit la fausse information comme « l’imputation ou l’allégation d’un fait de nature trompeuse ou inexacte » (ce qui exclut les opinions et les jugements de valeur). Cette formulation cadre et précise quel était l’objectif. J’ai réalisé des dizaines et des dizaines d’auditions et je peux vous dire que cela correspond à une demande des acteurs de terrain : Mais contre quoi voulez-vous lutter en réalité ? On voit bien ce qu’est une fausse information mais juridiquement c’est beaucoup plus nuancé et cela nécessite une extrême attention. C’est ce qui nous a motivés.
Je déplore que le débat technique n’ait pas eu lieu. Seules les prises de position politiciennes, les postures, ont été reprises dans les médias. Mais quand, chaque fois qu’on m’en donne l’occasion, je m’exprime sur le sujet et explique ce que nous avons voulu faire, je constate que ces explications rassurent et apaisent. Je vous rappelle que la loi de 1881, qui est aujourd’hui notre monument, notre bible de la liberté de la presse, avait aussi beaucoup défrayé la chronique et fait l’objet de discussions extrêmement véhémentes, ce qui est normal car il s’agit de sujets extrêmement abrasifs. Je suis tombée sur le plaidoyer d’un avocat général qui, dix ans après l’adoption de la loi, soutenait qu’il fallait abroger cette loi abominable !
C’est aussi un sujet nouveau. C’est normal qu’il suscite des craintes mais je peux vous assurer que c’est une proposition de loi raisonnable, responsable, qui mesure les équilibres. Je ne peux pas développer davantage.
Je vous remercie encore, Monsieur le président, de votre invitation. Je serais ravie de revenir vous parler de cette loi et vous prie de m’excuser de devoir vous quitter.
Jean-Pierre Chevènement
Merci, Madame la députée.
Nous allons poursuivre notre réflexion. Le sujet est d’importance. Il en va de la liberté, de la démocratie.
—–
[1] Ressources pédagogiques pour l’égalité entre filles et garçons.
[2] Papa porte une robe est un livre-CD édité au Seuil Jeunesse sous la direction de Jacques Bienstock, écrit et mis en image par Piotr Barsony sur une musique du groupe Bumcello.
[3] Collectif fondé en 2000, en lutte, depuis la « réforme Allègre », contre l’affaiblissement, le dévoiement, voire la disparition de l’enseignement de la langue et de la littérature, et contre une série de transformations qui ont pour conséquence une baisse graduelle des exigences et des résultats de l’école publique.
Le cahier imprimé du colloque « Fake news, fabrique des opinions et démocratie » est disponible à la vente dans la boutique en ligne de la Fondation.
S'inscire à notre lettre d'informations
Recevez nos invitations aux colloques et nos publications.