Introduction par Jean-Yves Autexier, vice-président de la Fondation Res Publica, ancien parlementaire, lors du colloque "Comment les institutions de la Ve République peuvent-elles évoluer ?" du mardi 15 octobre 2024.

Mesdames, Messieurs,

Chers amis,

Je vous propose de débuter cette rencontre de la Fondation Res Publica sur le thème « Comment les institutions de la Ve République peuvent-elles évoluer ? » Je dois d’abord vous présenter les excuses de Marie-Françoise Bechtel, retenue par un deuil familial et navrée de ne pas pouvoir être à nos côtés ce soir. Le texte de son intervention sera publié dans les actes du colloque mais je vais tenter, en attendant, de suppléer à son absence, ce qui ne sera pas facile car je sais que Marie-Françoise aurait apprécier de mener l’échange avec Jean-Éric Schoettl comme avec Marcel Gauchet.

La question qui nous réunit aujourd’hui est d’actualité. Du fait de l’instabilité de la situation politique, personne ne sait quel sera le prochain rendez-vous des citoyens avec la République. Est-ce que ce sera une élection législative anticipée, laquelle ne pourrait vraisemblablement que poursuivre les difficultés auxquelles nous faisons face ? Est-ce que ce sera l’élection présidentielle, soit que le Président Emmanuel Macron fasse deux quinquennats, soit que des décisions ou des évènements l’amènent à abréger son mandat ? Nous ne le savons guère et demeurons plongés dans l’incertitude. Cette incertitude politique est préoccupante, notamment parce qu’elle sape l’autorité de l’État et affaiblit la force de la République et l’instrument de la volonté populaire que sont nos institutions. Pour nous aider à voir plus clair sur ce sujet crucial pour notre avenir, je suis honoré d’accueillir les personnalités autour de moi, dont l’expertise en la matière va de soi.

L’expérience de Jean-Éric Schoettl est exceptionnelle. Il a en effet exercé les plus grandes fonctions, au Conseil d’État, au Conseil supérieur de l’audiovisuel et, surtout, comme secrétaire général du Conseil constitutionnel. Vous connaissez son livre La démocratie au péril des prétoires : de l’État de droit au gouvernement des juges (Gallimard, 2022). De même que vous connaissez ses interventions très fréquentes dans la presse. J’attire, en particulier, votre attention sur l’un de ses récents articles, en plein dans l’actualité dont il sera question ce soir, paru dans Le Figaro : « L’instauration de la proportionnelle serait le dernier clou sur le cercueil de la Ve République ».

La plupart d’entre vous connaissent l’œuvre immense de Marcel Gauchet. Je pense aux quatre tomes de L’avènement de la démocratie. Je pense à tout son travail qui nous aide à Comprendre le malheur français (Stock, 2016), mais aussi à son nouvel ouvrage, tout juste sorti, qui est comme un couronnement de son premier essai important : Le désenchantement du monde (Gallimard, 1985). Quarante ans plus tard, j’y trouve comme une sorte de boucle refermée sur ce désenchantement du monde, qui nous aide à saisir quel est Le nœud démocratique (Gallimard, 2024) qui nous fait tenir ou qui nous fera, à terme, lâcher la démocratie. Cette réflexion vaste, intense, profonde est une aide admirable pour comprendre ce qui nous arrive et ce qui arrive à nos institutions.

Les institutions de la Ve République peuvent-elles évoluer ? La crise à laquelle nous faisons face peut-elle les transformer, pour le meilleur et pour le pire ? C’est à ces questions brûlantes que je vais demander à nos intervenants de répondre. Jean-Éric Schoettl, la parole est à vous.


Le cahier imprimé du colloque « Comment les institutions de la Ve République peuvent-elles évoluer ? » est disponible à la vente dans la boutique en ligne de la Fondation.

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