Accueil et introduction

Accueil de Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica, et introduction de Jacques Warin, ancien ambassadeur, membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica, au colloque « La Libye » du 26 octobre 2015.

Jean-Pierre Chevènement
Mesdames, Messieurs, chers amis,
Je suis heureux de vous accueillir à l’occasion de ce colloque de la Fondation Res Publica sur la Libye, un sujet proposé par Jacques Warin.
Nous essayons tous de suivre le film du chaos moyen-oriental. Mais il est un chaos beaucoup plus proche (qui n’est d’ailleurs pas sans rapport avec le Moyen-Orient), c’est le chaos libyen qui, évidemment, nous intéresse directement à divers titres.
Je donne tout de suite la parole à Jacques Warin qui va nous présenter nos intervenants, que je remercie chaleureusement, sur un sujet d’actualité qui risque de l’être encore plus dans les temps qui viennent. Je veux notamment remercier M. Safa qui, comme diplomate, est particulièrement bien informé de ces questions.

Jacques Warin
Qui se souvient aujourd’hui de la visite éclair effectuée le 15 septembre 2011 par David Cameron et Nicolas Sarkozy en Libye ? Les deux leaders du monde occidental étaient venus annoncer à une foule enthousiaste un avenir radieux pour la Libye et la restauration prochaine de la démocratie. Où en est-on quatre ans après ? J’emprunterai à un film d’Hollywood une formule un peu brutale : c’est le « merdier ». Le pays est divisé en deux, il a deux parlements et deux gouvernements, d’un côté des islamistes, qui ne sont d’ailleurs pas tellement islamistes, de l’autre côté des libéraux qui ne sont pas vraiment libéraux. Le pays est éclaté en une multitude de milices qui se livrent à des trafics en tous genres, trafic d’armes, de pétrole et, plus grave encore, trafic d’êtres humains. En effet, la côte libyenne attire des dizaines de milliers de pauvres hères venus de toute l’Afrique noire.

Pourquoi, comment en est-on arrivé là ? Comment en sortir ?
Y a-t-il une lueur d’espoir dans les perspectives de solution du conflit sur le plan politico-diplomatique ?
Plusieurs experts vont nous en parler :
Pascal Boniface, directeur de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), professeur à l’institut d’études européennes de l’université Paris 8 et auteur d’un remarquable grand livre sur la géopolitique [1].
Jean-Marie Safa, sous-directeur de l’Afrique du nord, est l’agent du Quai d’Orsay mais sa parole n’engage ce soir que lui-même : nous sommes entre nous et il ne parlera pas au nom de sa maison-mère.
Hasni Abidi, professeur au Global Studies Institute de Genève, directeur du CERMAM (Centre d’études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen).
Moncef Kartas, chercheur à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève et auteur d’un récent rapport sur le trafic d’armes à la frontière tuniso-libyenne.
Enfin Jacques Hogard, président de la société EPEE (Experts partenaires pour l’entreprise à l’étranger), entreprise spécialisée en intelligence stratégique et en diplomatie d’entreprise, nous donnera des points de vue sur les aspects économiques de la Libye.

Je donne la parole à Pascal Boniface qui va envisager le conflit sous l’ange le plus général et le plus géostratégique.

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[1] « Le grand livre de la géopolitique. Les relations internationales depuis 1945. Défis, conflits, tendances, problématiques. L’essentiel pour savoir, comprendre et réfléchir ». Pascal Boniface, éd. Eyrolles, 11/09/2014.

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Le cahier imprimé du colloque  »La Libye » est disponible à la vente dans la boutique en ligne de la Fondation.

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