Intervention de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica, lors du colloque « La souveraineté européenne, qu’est-ce à dire ? » du mardi 16 avril 2019.

Mesdames,
Messieurs,
Chers amis,

Nous sommes réunis ce soir pour nous interroger sur la souveraineté européenne.

Je veux remercier tous nos invités qui ont accepté d’intervenir sur ce thème :

Mme Marie-Françoise Bechtel, ancienne députée de l’Aisne, conseiller d’État honoraire, ancienne directrice de l’ENA et vice-présidente de la Fondation Res Publica,

M. Jean-Louis Bourlanges, député des Hauts-de-Seine,

M. Jean-Dominique Merchet, journaliste, correspondant défense et diplomatie du quotidien l’Opinion et « Pacha » du Blog Secret Défense.

M. Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique, co-auteur de Délivrez-nous du Bien ! Halte aux nouveaux inquisiteurs (éditions de l’Observatoire, 2018), membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica,

Enfin, M. Christian Saint-Étienne, économiste, président de l’Institut France Stratégie, titulaire de la chaire d’économie industrielle au Conservatoire national des arts et métiers, auteur de Osons l’Europe des nations ! (Éditions de l’Observatoire, 2018).

Plusieurs approches sont possibles pour aborder le sujet de la souveraineté européenne :

Qu’est-ce qu’être souverain dans le domaine de la politique énergétique ? Y a-t-il d’ailleurs une politique énergétique ?

Quid de la souveraineté européenne dans le domaine de la monnaie ? L’euro a-t-il l’ambition de se situer au même plan que le dollar ou restera-t-il le « petit poucet », le petit frère que l’on tient par la main ?
qu’est-ce que la souveraineté dans le domaine numérique ?

Que pourrait être une souveraineté européenne dans le domaine de la défense ? Qu’impliquerait-elle ?
L’Europe peut-elle être souveraine en matière économique dans un univers globalisé ? Sans doute les États-Unis le sont-ils. Pour la Russie et la Chine on pourrait en discuter.

Qu’est-ce qu’être souverain en matière de droit ?

Peut-on déconnecter la souveraineté et l’autonomie stratégique ?

La souveraineté est forcément la souveraineté d’un peuple (lequel ?) ou de plusieurs peuples. Peut-on mettre ces souverainetés en commun ? Peut-on parler de ce que les Allemands appellent une Schicksalsgemeinschaft, une communauté de destin qui ferait que, sur un certain nombre de sujets, nous pourrions nous retrouver ?

J’ai posé la question de la souveraineté dans la globalisation. C’est le problème qui se pose aujourd’hui. On le voit avec l’extraterritorialité du droit américain. Cette question ne se serait pas posée il y a vingt ans, mais aujourd’hui il en va différemment. Lors d’un colloque, le puissant PDG d’une grande entreprise pétrolière française reconnaissait que son entreprise ne pouvait pas affronter la puissance globale des États-Unis.

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Le cahier imprimé du colloque « La souveraineté européenne, qu’est-ce à dire ? » est disponible à la vente dans la boutique en ligne de la Fondation.

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