Accueil par Jean-Pierre Chevènement

Accueil de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica au colloque du 26 mai 2008, Où va la société palestinienne ?

Je tiens à remercier nos invités, Madame Hind Khoury, Déléguée générale de Palestine, Monsieur Khaled Hroub, professeur à l’Université de Cambridge, Monsieur Jean-François Legrain, chercheur au CNRS ainsi que le Président de l’Institut du Monde arabe et son conseil d’administration pour l’accueil qu’ils nous réservent aujourd’hui.
Le titre de notre prochain colloque, prévu le 16 juin prochain : « Où va la société israélienne ? » comme le titre de celui-ci : « Où va la société palestinienne ? » marquent notre souci de porter l’attention sur l’évolution des sociétés plutôt que sur les enjeux proprement politiques.
Ce choix d’interroger les sociétés nous a été inspiré par une réflexion d’Hubert Védrine lors du colloque « La sécurité du Moyen Orient et le jeu des puissances » que nous avions organisé le lundi 20 novembre 2006.
L’aveuglement américain, la lâcheté européenne, l’inexistence de la « communauté internationale » nous ont amenés à rechercher dans les sociétés palestinienne et israélienne les déterminants qui nous permettraient d’entrevoir une ligne d’action, du moins une perspective politique positive.
Ceci ne signifie pas que nous nous résignions au blocage des positions diplomatiques des uns et des autres. On peut dire que l’ONU a abdiqué son rôle. Une question me taraude : quand, en 1991-92, on a renoncé à la tenue d’une conférence internationale sous l’égide des Nations unies pour privilégier des forums multilatéraux ou bilatéraux (Conférence de Madrid, Processus d’Oslo), n’a-t-on pas, consciemment ou non, entériné une situation où les rapports de forces, inévitablement très dégradés, se retrouvaient coupés des résolutions dites « pertinentes » des Nations unies ?
Mais la « communauté internationale » n’est pas le propos du colloque d’aujourd’hui.
Je vous prie de bien vouloir excuser Monsieur Abdel Jawad, ancien député de Cisjordanie et Monsieur Raji Sourani, directeur du Centre palestinien pour les droits de l’homme, qui n’ont pu être parmi nous ce soir.
Je vais donner la parole à Monsieur Thierry Le Roy, conseiller d’Etat, « pilote » de ce colloque. En effet chacun de nos colloques, après une phase de réflexion préalable au sein du comité scientifique, est conduit par un responsable de la Fondation.
Nous entendrons ensuite Monsieur Jean-François Legrain, chargé de recherches au CNRS, spécialiste reconnu de la société palestinienne, particulièrement du Hamas, auteur de plusieurs ouvrages.
Il sera suivi de Monsieur Khaled Hroub, professeur à l’université de Cambridge, directeur de l’Arab Media Project et auteur d’un livre sur le Hamas (1).
Madame Hind Khoury, déléguée générale de Palestine à Paris interviendra à son tour.
Je n’aurai pas la prétention, sur un sujet aussi difficile, d’apporter des conclusions, mais simplement quelques réflexions. Nous ne sommes qu’au début d’un travail difficile Mais ce n’est pas parce qu’un sujet est difficile qu’il faut l’éviter. Il vaut mieux regarder en face le problème.
Je donne tout de suite la parole à Monsieur Thierry Le Roy.

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1) Edition française : Le Hamas, éditions Demopolis, mars 2008

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