Les nouvelles fractures sociales et territoriales

Intervention prononcée lors du colloque du 14 janvier 2008, Territoires et classes sociales en France dans la mondialisation.

Bonsoir. Je vais essayer, en une vingtaine de minutes, de vous brosser la nouvelle géographie sociale qui structure aujourd’hui le pays. J’ai réalisé avec Christophe Noyé un atlas des nouvelles fractures sociales. Consultants l’un et l’autre, nous travaillons sur l’ensemble des territoires de la politique de la ville mais aussi sur les territoires périurbains et ruraux.

Un constat s’impose : les discours entendus ne reflètent pas la réalité des dynamiques en cours, notamment celle de la dynamique de recomposition sociale des territoires. La perception des territoires est le fruit de deux héritages historiques – celui de la révolution industrielle et celui de la période des Trente Glorieuses – mais aussi d’une construction médiatique (peut être plus puissante).

La vision dix-neuvièmiste des territoires oppose les quartiers ouvriers et les régions industrielles aux quartiers bourgeois et aux régions plus tertiaires. Héritée de la révolution industrielle, cette géographie est en train de s’effacer.
Une autre géographie est venue compléter ce dispositif. Il s’agit de la géographie sociale héritée des Trente glorieuses, la géographie de la moyennisation de la société française, celle de la France pavillonnaire, la France du périurbain devenant, au delà des villes, la France des classes moyennes en voie d’ascension sociale. Cette géographie, elle aussi, est en train d’évoluer, de se transformer et, dans une certaine mesure, de s’effacer.

Qu’elles soient héritées de la révolution industrielle ou de la période des Trente glorieuses, ces perceptions de la géographie sociale ont un défaut : elles ne prennent pas en compte les effets considérables de la mondialisation sur la recomposition économique et sociale des territoires.

Ces dynamiques sont d’autant plus difficiles à appréhender qu ‘un discours médiatique s’est imposé depuis près de 20 ans à partir de la crise des banlieues. Ce discours médiatique divise la société française entre les banlieues d’un côté et les territoires de la classe moyenne de l’autre, dans une caricature absolue : Villiers-le-Bel et le reste de la société. C’est une construction typiquement médiatique. Malheureusement, les politiques courent souvent après la vision médiatique, à un point tel que celle-ci inspire désormais les politiques publiques qui se mettent en œuvre.

A) DESCONSTRUIRE UNE GEOGRAPHIE SOCIALE MEDIATIQUE

La description de la véritable dynamique des territoires passe par une déconstruction de ce discours médiatique qui résume la question sociale à celle des banlieues. Cette approche est en réalité très confortable car elle permet d’évacuer la question sociale (et celle des effets de la mondialisation sur la recomposition sociale des territoires) au profit d’une thématique qui rappelle celle des « in » et des « out », la société française étant alors divisée entre des territoires « in » mais majoritaires et des territoires « out » mais minoritaires. Cette approche, qui remplace la question du conflit de classes par celle de la gestion des exclus, est celle que les élites mondialisées cherchent à nous imposer depuis 20 ans. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Bernard Henry Lévy explique qu’aujourd’hui « la question des banlieues est LA question sociale ».
Derrière de constat il y a évidemment le glissement de la gauche sociale vers une gauche sociétale….les banlieues symbolisant évidemment pour BHL une France qui « rejette » ces « minorités visibles » dans ces zones de relégation que seraient les banlieues françaises.
C’est ainsi que s’est construite en 20 ans une géographie sociale qui décrivait, en creux, la France raciste, la France moisie etc.
Il est d’autre part très rassurant de penser qu’à l’exception d’un millier de quartiers qui vont mal en France, le reste va plus ou moins bien. Il n’y a donc pas de remise en cause fondamentale de ce qui fait la société française : on se croit toujours dans une dynamique d’ascenseur social pour tous.

Qu’en est-il en réalité ? Les banlieues sont-elles ces territoires où les gens seraient « assignés à résidence » ou « relégués » ? Il y aurait beaucoup à dire sur l’emploi de ces expressions empruntées à l’univers quasi-concentrationnaire pour décrire une réalité urbaine. L’analyse sérieuse de la réalité du pays montre qu’en réalité la question du chômage, de la précarité, du chômage des jeunes diplômés n’est pas spécifique aux banlieues. La pauvreté non plus. On rappellera utilement que 80% des ménages pauvres urbains ne vivent pas dans les quartiers sensibles, ce qui n’est pas illogique puisque près des trois quarts des ménages pauvres ne vivent pas non plus dans le parc social. Le revenu médian des ménages est d’ailleurs plus élevé dans le parc locatif social que dans le parc locatif privé.

De la même manière comment décrire un univers où les habitants ne bougent pas alors même que, jusqu’à une période récente, les banlieues faisaient partie des territoires où le taux de mobilité était le plus élevé (61 % des habitants des ZUS en 1999 ne vivaient pas dans ces quartiers en 1990).
De la même, si le taux de chômage évolue peu d’un recensement à l’autre, il faut rappeler que ce ne sont pas les mêmes chômeurs qui sont recensés à chaque date.
La réalité des banlieues est celle de la mobilité, des gens entrent, d’autres sortent. Ceux qui arrivent sont évidemment plus pauvres car arrivant souvent de pays du Sud, ceux qui partent, souvent des jeunes diplômés, le sont moins. Ces dynamiques positives sont le plus souvent occultées, comme s’il fallait absolument maintenir un discours misérabiliste sur ces territoires pour, là encore enfermer la question sociale dans une thématique sociétale, ici la question des discriminations des nouveaux exclus.
Cette lecture d’une société divisée entre ces quartiers sensibles et le reste des territoires ne tient pas et ne permet pas de distinguer la recomposition sociale de tous les territoires.

B) LE MODÈLE DE LA VILLE SANS LE PEUPLE : ETALEMENT URBAIN ET GENTRIFICATION.

Que s’est-il passé en réalité ?

Depuis les années 1960-70, on a assisté à un étalement urbain considérable. Aujourd’hui, la limite de la ville, contrairement à ce qu’on imagine, n’est pas, n’est plus, la banlieue. Les discours récurrents sur « l’autre côté du périph » sont d’ailleurs assez étonnants quand on sait qu’aujourd’hui, « de l’autre côté du périph », c’est encore le centre. Du fait de l’étalement urbain, la quasi-totalité des banlieues et des quartiers sensibles se retrouvent aujourd’hui au centre des grandes métropoles de ce pays. La Courneuve se situe à dix minutes en RER de Paris, tout comme Villiers-le-Bel.
L’analyse de la réalité des territoires révèle que, géographiquement, l’ensemble des quartiers sensibles sont aujourd’hui, de fait, dans une logique de centralité. C’est d’ailleurs ce qui explique les explosions récurrentes auxquelles on assiste dans les banlieues car ces quartiers pauvres se situent désormais au cœur des métropoles les plus riches. Mais c’est aussi cette centralité qui permet aujourd’hui le processus d’ascension sociale minoritaire (mais réel) de bon nombre de jeunes issus de l’immigration.

Cet étalement urbain a accompagné la recomposition économique des villes. Aujourd’hui, les grandes villes – nous retrouvons la question de la mondialisation – se sont spécialisées vers des emplois de plus en plus qualifiés, avec une désindustrialisation massive depuis vingt ou vingt-cinq ans. Les délocalisations ne concernent d’ailleurs pas tant les industries qui partent à l’étranger que celles qui quittent les villes pour le périurbain et le rural. Une recomposition économique du territoire a bel et bien précédé cette recomposition sociale : tandis que les industries se délocalisaient, le logement social attenant à ces industries restait, lui, dans la ville : c’est l’histoire même des banlieues. Par contre, l’emploi était parti ailleurs, à l’étranger ou dans les espaces ruraux ou périurbains.
C’est un point fondamental : la recomposition économique des grandes villes induit inévitablement une recomposition sociale. La métropolisation a, en effet, entraîné une spécialisation des activités et des emplois des grandes villes dans les secteurs les plus qualifiés, attirant les catégories les plus aisées, les catégories moyennes supérieures : c’est le phénomène de gentrification : l’appropriation par des catégories aisées ou moyennes de l’ensemble des quartiers populaires des villes. Le modèle urbain d’aujourd’hui n’est plus celui du XIXe siècle, le modèle intégrateur de la révolution industrielle. La ville attirait alors les catégories populaires parce qu’elle en avait besoin. Aujourd’hui, dans le contexte de la mondialisation, la ville n’a plus besoin, pour créer ses richesses, des catégories populaires.
Cette évolution décrit exactement la recomposition à laquelle on assiste dans les grandes villes, y compris en ce qui concerne le logement. On parle beaucoup du logement social mais historiquement, c’est le parc privé qui a accueilli les catégories populaires dans les villes. Quand on parlait de quartiers populaires à Paris, à Lille ou dans d’autres grandes villes, il s’agissait d’abord de ce qu’on appelait « le parc privé social de fait ». Le marché créait l’offre de logement pour les catégories populaires. Or ce sont ces logements-là qui sont en train de disparaître. Si la question du parc social est importante elle n’est donc pas fondamentale. Aujourd’hui, tout le monde est d’accord sur la nécessité de créer du logement social, mais quid du « parc privé social de fait » qui disparaît ? La disparition du parc privé social de fait, notamment des logements en loyer de 1948, n’est pas un sujet de réflexion, pas plus à droite qu’à gauche. Cette thématique est trop « sensible » car elle met en lumière l’impuissance du politique face aux logiques du marché.

Alors même que disparaissait la majorité du parc privé de ces catégories populaires, on entendait invariablement : « Il faut construire du logement social ». Certes, mais, dût-on imposer 25% de logements sociaux, ils ne compenseront jamais la disparition de ce parc privé social de fait. Cela montre bien que le modèle urbain d’aujourd’hui est celui de « la ville sans le peuple ». C’est révélateur de ce que vivent les sociétés post-industrielles, c’est-à-dire de l’inutilité des catégories populaires. On pourrait, très cyniquement, démontrer que, les catégories populaires étant devenues inutiles, le parc social qui, aujourd’hui encore, accueille dans les banlieues ces catégories populaires ne sert économiquement plus à rien. C’est le problème des pouvoirs publics : la gestion des banlieues repose sur ce type de logique.

Cela pose, au-delà de la question territoriale, la question fondamentale de la mondialisation. La connexion entre la disparition de l’emploi pour les catégories populaires et leur disparition de la ville est évidente. Or, aujourd’hui, on n’a pas vu cette recomposition sociale.
On a parlé de l’étalement urbain mais celui-ci ne se fait pas n’importe comment. Cette recomposition sociale s’est réalisée à catégorie populaire égale. Aujourd’hui les catégories populaires – ouvriers et employés – représentent environ 60% de population active, comme dans les années soixante. Le départ massif des catégories populaires des grandes villes se fait à catégories sociales égales, c’est-à-dire au prix d’un tri énorme, considérable, effectué au long des vingt ou vingt-cinq dernières années.

C) NAISSANCE D’UNE « FRANCE PÉRIPHÉRIQUE ET MAJORITAIRE »

Où ces catégories sociales se retrouvent-elles ?

Elles sont reléguées au-delà de la banlieue. Le lointain aujourd’hui, n’est plus « de l’autre côté du périph », mais beaucoup plus loin, de l’autre côté de la banlieue. On entend beaucoup débattre du « Grand Paris »… Il faut évidemment faire un grand Paris puisque, de fait, la Seine-Saint-Denis fait partie du centre de l’aire urbaine parisienne, il n’y a là-dessus aucun débat géographique. Les grandes villes se spécialisant vers de l’emploi très qualifié, donc des catégories sociales aisées, « bobo » ou grands bourgeois, les banlieues se retrouvent insérées dans des environnements très embourgeoisés.
Chaque année, l’observatoire des zones sensibles dresse un bilan et chacun s’étonne de la conclusion : l’écart de revenus entre les banlieues et leur agglomération a augmenté ! La belle affaire ! Puisque l’ensemble des grandes agglomérations se spécialisent vers l’emploi high-tech et les catégories sociales aisées, le décalage croît inévitablement.
C’est le cœur de la crise des banlieues : les écarts de revenus, les inégalités sociales et culturelles entre les banlieues et leur environnement ne vont cesser d’augmenter puisque la dynamique est à la spécialisation des grandes villes vers de l’emploi plus qualifié. C’est une tendance structurelle qui entraîne, non une relégation spécifique de telle ou telle population dans les « quartiers », mais une spécialisation des villes débouchant sur l’idée que les catégories populaires n’y ont plus leur place.
Etonnamment, à côté de ce grand mouvement d’éviction des catégories populaires, on observe le flux migratoire inverse amenant les catégories populaires immigrées vers les grandes villes embourgeoisées, notamment dans les banlieues, suivant précisément le chemin inverse des autres catégories populaires. C’est un choc énorme : les villes ont accueilli, ces vingt dernières années, notamment via l’immigration familiale, une immigration totalement déconnectée du marché de l’emploi. Le diagnostic concernant la banlieue est essentiellement, selon moi, la déconnection du marché de l’emploi de populations pas ou peu qualifiées. Ce point est fondamental : avec ce flux totalement déconnecté des autres flux migratoires, on assiste à un phénomène structurel qui explique la crise des banlieues.

Il faut ensuite évoquer la constitution de ce que j’appelle une France périphérique. C’est la France qui démarre de l’autre côté des banlieues. Cette France pavillonnaire des classes moyennes, souvent décrite, correspondait à une réalité dans les années 1970. A cette époque, jusqu’en 1975, cette réalité s’inscrivait dans une logique positive d’ascenseur social. Aujourd’hui arrivent sur ces territoires des catégories modestes, voire précaires. Statistiquement, les gens qui arrivent aujourd’hui dans l’espace rural sont des gens modestes et la moitié d’entre eux sont des précaires. Il y a bien une spécialisation sociale des migrants sur ces territoires.
Les médias ont construit un autre mythe : celui du cadre qui s’installe à la campagne avec son ordinateur. Ce phénomène existe mais le fond n’est pas là. On comprend d’ailleurs la logique médiatique qui véhicule cette image très rassurante. En réalité, le cadre reste en ville et achète une résidence secondaire.
Je lie, dans ce que j’appelle la France périphérique, la France périurbaine et la France rurale car il y a une vraie unicité sociale et culturelle de ces espaces périurbains et ruraux où arrivent des catégories populaires, majoritairement des ouvriers et des employés. Aujourd’hui l’habitat type de l’ouvrier est la maison individuelle. Le logement collectif ouvrier appartient au passé. Il faudrait d’ailleurs réfléchir sur le lien entre le basculement de la classe ouvrière du logement collectif vers le pavillonnaire, sa disparition du discours de la gauche et sa disparition culturelle, comme si, en quittant les immeubles, l’ouvrier avait définitivement disparu du champ de vision des décideurs, notamment à gauche.

Il faut aussi souligner que cette France périurbaine et rurale est la France majoritaire.
80% d’urbains en France, chiffre magique ? Réalité statistique : si on comptabilise le pôle urbain + les pôles périurbains, on a bien 80% de gens qui vivent en ville.
Mais dans quelle ville ? La réalité, c’est que le centre dense, la ville-centre, ne représente plus aujourd’hui que 25% de la population ; si on inclut les banlieues, on arrive à 30% ou 35%. La France des villes denses (villes-centres + banlieues) est une France minoritaire et c’est là que la gauche est majoritaire. Inversement, la visibilité de cette France majoritaire est nulle pour la gauche. On vit encore sur une représentation du territoire selon laquelle le périurbain et le rural seraient marginaux. La réalité, c’est que ce sont aujourd’hui ces espaces qui pèsent démographiquement.
Leur dynamique est d’ailleurs beaucoup plus forte que celle des pôles urbains. Les chiffres révèlent, dans les dix dernières années, une croissance du périurbain de 3,5% par an, contre 0,4% pour les pôles urbains. Des familles s’installent, la jeunesse est très présente. Le rural forcément vieillissant et les banlieues forcément jeunes font aussi partie des clichés. La réalité, c’est qu’on vieillit aussi en banlieue. C’est un scoop : les jeunes d’il y a vingt ans ont quarante ans aujourd’hui … mais on continue à parler des jeunes des banlieues ! D’ailleurs, les statistiques montrent que le stock de jeunes dans les ZUS baisse. Eux aussi vieillissent… On peut très légitimement imaginer, dans quelques années, un papy-boom des cités. On l’observe déjà dans le parc social. Au cours de travaux sur les quartiers de logements sociaux, j’ai pu observer la pesanteur des politiques publiques avec, par exemple, des programmes ciblant « les jeunes »dans des immeubles habités par des plus de 60 ans !

Inversement, dans le rural, s’il subsiste un stock de population vieillissante, beaucoup de jeunes ménages, souvent précaires, s’installent. Il y a aussi une « jeunesse rurale » (terminologie qui étonne), une jeunesse périurbaine, très souvent touchée par le chômage. Il est intéressant de noter qu’il s’agit souvent de jeunes diplômés. J’avais fait une cartographie du chômage des jeunes diplômés suite à la médiatisation du chômage des jeunes diplômés dans les banlieues (puisque la « question sociale » est dans les banlieues, les thématiques ne peuvent surgir que de là…). La thématique « jeunes diplômés » est apparue dans les médias notamment autour de la question des jeunes diplômés issus de l’immigration qui ne trouvaient pas d’emploi. Or les chiffres révélaient que la majorité des diplômés au chômage sont des jeunes des espaces ruraux et périurbains. Ce constat montre évidemment que c’est bien la question de l’ascension sociale des jeunes issus des milieux populaires qui est posée. Pas celle de tel ou tel quartier. Question sociale essentielle, que les élites préféreront dissimuler une nouvelle fois derrière la question des banlieues.

D) LES TERRITOIRES DE LA « MONDIALISATION HEUREUSE » SONT CEUX DE LA GAUCHE .

Le problème est que la construction de ce discours « médiatico-sociétal » influence des discours politiques qui renforcent un peu plus la fracture culturelle.

On voit bien, dans ce dispositif, les grands centres urbains, bénéficiaires d’une « mondialisation heureuse », et la périphérie périurbaine et rurale qui subit cette mondialisation. La géographie des plans sociaux en France ne correspond pas à la France des grandes villes mais, là encore, au périurbain et au rural.
La question sociale et la question de la mondialisation ne sont pas perçues de la même façon selon que l’on habite dans le périurbain ou dans le centre-ville. Or, aujourd’hui, l’électorat de la gauche vit dans la grande ville. La gauche est donc soutenue par un électorat qui bénéficie fortement de la mondialisation. Les catégories populaires demandent protection depuis vingt ans contre les effets de la mondialisation, affectant l’emploi, les logiques économiques mais aussi contre les effets de l’immigration. La gauche est prise dans un nœud inextricable : son électorat veut la mondialisation tandis que l’électorat populaire, plutôt dans une logique de fermeture, souhaite, au contraire, la protection face à la mondialisation.
Comment renouer avec cet électorat ?
On pourrait aussi parler de l’ethnicisation des territoires et de bien d’autres points mais je vais m’arrêter là pour laisser la parole aux autres orateurs.

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