Intervention de Pascal Bonitzer, scénariste et réalisateur, au colloque « La société française au miroir de son cinéma » du 20 juin 2011
En vous écoutant après vous avoir lu, je ne refuse pas non plus vos interprétations, même si les choses pour moi se font en grande partie inconsciemment. C’est une grille de lecture délibérément interprétative où les événements, les personnages, voire les noms doivent faire l’objet d’une interprétation pour trouver une profondeur. Pourquoi pas ? Cela m’a fait un peu penser à la lecture que fait Jean Douchet – toutes choses égales par ailleurs – des films d’Hitchcock. Dans son ouvrage remarquable mais très singulier , Jean Douchet fait subir à toute l’œuvre d’Hitchcock une grille interprétative à travers une lecture de type ésotérique qui fonctionne très bien. J’ai trouvé que ce que vous disiez fonctionnait aussi très bien.
Il est vrai que dans Rien sur Robert, je me suis énormément amusé avec les noms. Le nom du personnage : « Aurélie Coquille » renvoyait pour moi au bénitier et la maîtresse officielle du personnage de « Jérôme Sauveur » s’appelle « Violaine Rachat » ! Je me réjouis que ce qui était pour moi un jeu puisse soutenir une interprétation plus profonde.
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