Accueil de M. Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica, au colloque « Quel modèle de réindustrialisation pour la France ? » du 1er juin 2015.

Mesdames,
Messieurs,
Chers amis,

Le débat de ce soir s’organisera à partir d’une intervention de Louis Gallois dont je ne veux pas rappeler le parcours de grand haut fonctionnaire et de grand patron que tout le monde connaît. Il est aujourd’hui Président du Conseil de surveillance de PSA.

Je donnerai ensuite la parole à M. Laurent Burelle, Président de Plastic Omnium, un de ces équipementiers qui ont réussi dans un paysage industriel français qui n’est malheureusement pas toujours aussi brillant.

Il y aurait beaucoup de sujets à évoquer. La Fondation Res Publica a d’ailleurs déjà tenu plusieurs colloques sur le thème de l’entreprise [1].  Beaucoup de personnes éminentes sont réunies ce soir, parmi lesquelles M. Christian Pierret qui fut successivement, entre 1997 et 2002, secrétaire d’État chargé de l’Industrie puis ministre délégué à l’Industrie, aux Petites et Moyennes entreprises, au Commerce, à l’Artisanat et à la Consommation auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.

Quel modèle pour la réindustrialisation de la France ?

C’est pour moi un souci lancinant depuis longtemps. Ministre de l’Industrie il y a plus de trente ans [2], je vois le chemin parcouru – mais bien souvent dévalé – et la part relativement réduite que représente aujourd’hui l’industrie dans le Produit Intérieur Brut.

Les sempiternels mots d’ordre que nous lançons depuis trente ans à l’industrie sur la nécessité de développer la recherche industrielle, de monter en gamme, suffisaient-ils ? Et les entreprises en ont-elles aujourd’hui les moyens ? N’y a-t-il pas, pour interrompre le déclin de la compétitivité française, encore sensible dans les statistiques du commerce extérieur, un autre angle qu’il faudrait déterminer ?

Il m’est arrivé de faire part de ma perplexité à Louis Gallois qui, j’en suis persuadé, n’a jamais cessé d’y réfléchir et va nous apporter quelques réponses.

Ensuite, le débat s’engagera avec M. Laurent Burelle qui a l’expérience d’une entreprise que je connais bien puisqu’elle est présente dans la région de Belfort, à Fontaine [3]. Je dois dire que j’admire son développement, ses performances, sachant surtout les contraintes qui pèsent sur les équipementiers automobiles. Plastic Omnium a eu aussi le bon goût de diversifier ses donneurs d’ordres.

Je m’arrête là pour confier la parole à Louis Gallois.

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[1] « Entreprises et territoires », Colloque du lundi 25 septembre 2006
« Stratégie des grands groupes et politique industrielle française », Colloque du lundi 12 avril 2010
« Radiographie des entreprises françaises », Colloque du lundi 4 avril 2011
« Quelle politique industrielle pour relever le défi climatique? », Colloque du lundi 16 mai 2011
« L’esprit du redressement productif », Séminaire « L’esprit du redressement productif », 26 novembre 2012 autour d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.
« Nouveau pacte social: mode d’emploi », Colloque du mardi 21 mai 2013
[2] Jean-Pierre Chevènement fut ministre d’État, ministre de la Recherche et de la Technologie puis de la Recherche et de l’Industrie des deux premiers gouvernements de Pierre Mauroy (1981-1983)
[3] La compagnie PLASTIC OMNIUM AUTO EXTERIEUR, est localisée à Fontaine (ZAC DE L AEROPARC) dans le département du Territoire de Belfort. Cette PME fabrique des pièces techniques à base de matières plastiques pour les constructions mécaniques, les industries chimique, pharmaceutique et cosmétique et les industries électrique et électronique.

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Le cahier imprimé du colloque « Quel modèle de réindustrialisation pour la France ? » est disponible à la vente dans la boutique en ligne de la Fondation.

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