La présidence et le Conseil scientifique rendent publique cette déclaration
Gabriel Robin, ambassadeur de France, nous a quitté et sa mort nous attriste profondément. Il était le meilleur des serviteurs de l’Etat. Historien, normalien, ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration dont il soulignait le caractère « national », il connaissait admirablement notre pays et l’aimait. D’où sa réserve à l’égard de soudaines fulgurances, emballements européens ou atlantiques. Sa rigueur morale l’avait éloigné, à certaines dates, des responsabilités diplomatiques mais François Mitterrand, avec lequel il avait ferraillé et qui estimait grandement en lui le patriote et le maître de l’écriture l’avait convaincu de revenir au front, au cœur des débats stratégiques, de la grande cause de la guerre et de la paix, à notre ambassade auprès de l’OTAN. Intransigeant, mais toujours ouvert, réfléchi, Gabriel Robin força le respect et même l’amitié de ses partenaires adversaires, par l’implacable vérité de ses raisonnements mais aussi la belle dose d’humour et de jovialité de ses rapports. Au Conseil Atlantique, il était celui dont le jugement, par-dessus tout, comptait, celui dont le souvenir est toujours vivant chez nos anciens frères d’armes, quels qu’ils fussent.
Toujours en éveil, prêt à commenter, répliquer, Gabriel Robin participa fréquemment aux colloques de la Fondation Res Publica. Quand il se levait, les traits parfois empourprés par l’excès de son indignation devant telle ou telle dérive de nos comportements, le silence se faisait dans la salle. On redevenait intelligents. Il faudra relire ses livres, « La crise de Cuba », « La diplomatie de Mitterrand » (éditions de la Bièvre), « Un monde sans maître », « Entre Europe et nation », et retrouver ses interventions dans les cahiers de Res Publica.
Au soir de sa vie, Gabriel Robin s’est retiré. Il redevenait historien, historien de la religion qui était la sienne, et débutait logiquement par cette admirable enquête « Sous Ponce Pilate », empreinte de sagesse et de raison. Les derniers mois, il recomposait une quête de Saint Paul. Il s’est éteint sereinement, le regard posé depuis sa terrasse ensoleillée sur les vallons de la Bourgogne. Que la terre soit légère à ce disciple d’Athènes, de Rome et de la France.
Toujours en éveil, prêt à commenter, répliquer, Gabriel Robin participa fréquemment aux colloques de la Fondation Res Publica. Quand il se levait, les traits parfois empourprés par l’excès de son indignation devant telle ou telle dérive de nos comportements, le silence se faisait dans la salle. On redevenait intelligents. Il faudra relire ses livres, « La crise de Cuba », « La diplomatie de Mitterrand » (éditions de la Bièvre), « Un monde sans maître », « Entre Europe et nation », et retrouver ses interventions dans les cahiers de Res Publica.
Au soir de sa vie, Gabriel Robin s’est retiré. Il redevenait historien, historien de la religion qui était la sienne, et débutait logiquement par cette admirable enquête « Sous Ponce Pilate », empreinte de sagesse et de raison. Les derniers mois, il recomposait une quête de Saint Paul. Il s’est éteint sereinement, le regard posé depuis sa terrasse ensoleillée sur les vallons de la Bourgogne. Que la terre soit légère à ce disciple d’Athènes, de Rome et de la France.
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