Intervention de Jean-Pierre Chevènement, ministre d’État, fondateur et président d’honneur de la Fondation Res Publica, lors du colloque « La politique étrangère de la France dans les deux dernières décennies : bilan et perspectives » du mardi 7 décembre 2021.

Je remercie d’abord les intervenants :

M. Merchet, journaliste remarquable par son indépendance d’esprit et sa fine connaissance des questions de défense.

M. Bruno Tertrais, expert reconnu en matière d’affaires stratégiques, considéré à tort ou à raison comme la tête pensante – et il y en a beaucoup – de ce courant que l’on qualifie un peu rapidement de « néo-conservatisme » à la française. Il ne m’en voudra pas de le dire comme cela puisque c’est sa réputation… et une réputation ça compte !

Enfin, je suis particulièrement heureux d’accueillir ce soir Hubert Védrine, que je n’ai pas besoin de présenter, qui a été un de nos plus remarquables ministres des Affaires étrangères.

Nous allons débattre d’un sujet ainsi libellé : « La politique étrangère de la France dans les deux dernières décennies : bilan et perspectives ». Ce sujet pourrait être abordé de différentes manières.

Ce qui est important dans la politique étrangère, nous rappelle-t-on tous les jours, ce sont les « valeurs ». Je prendrai les choses par un autre bout. Ce qui importe est plutôt l’indépendance qui nous permet d’être nous-mêmes, en harmonie, justement, avec ces valeurs affirmées de la France, héritière de la Révolution française, d’une civilisation et de l’idée républicaine, ce dont nous portons témoignage.

C’est une première logique, il y en a une deuxième qui est celle des intérêts. « Un véritable État, disait le général de Gaulle, n’a pas d’amis » et la France, comme tout État, doit défendre ses intérêts, quelquefois au péril de sa réputation. Mais, comme le rappelait Pascal, « L’homme n’est ni ange ni bête et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête ». Par conséquent nous sommes bien obligés de vendre aussi des avions de combat (je sais que c’est un sujet controversé) ou alors nous faisons le choix de nous priver d’une industrie aéronautique militaire.

Donc, deux logiques : la logique des valeurs et celle du réalisme.

C’est à cette aune que je vous demande de vous tourner vers les deux décennies écoulées. À vrai dire, je privilégierai un angle sur plusieurs qui sont possibles.

Nous aurions pu nous définir par rapport à la politique étrangère de la grande puissance qui domine notre époque depuis deux décennies, celle des États-Unis. Cette politique, définie après le 11 septembre 2001, était la « guerre contre la terreur ». Il se trouve que la France a pris d’emblée une position à contre-courant en refusant l’invasion de l’Irak en 2003. Mais la France n’a pas tenu cette position à contre-courant et, en fin de période, au moment où les Américains viennent d’évacuer Kaboul, elle se retrouve un peu en porte-à-faux comme on le voit justement dans les affaires du Moyen-Orient.

On pourrait adopter un autre point de vue, celui de la politique étrangère américaine qui a réévalué l’importance de la Chine dans les relations internationales, et mesurer à l’aune de la politique vis-à-vis de la Chine ce qu’a été la politique française, comment elle a pris en compte ces enjeux du futur.

Il y a un troisième point de vue, c’est celui de l’Europe. L’Europe a changé en l’espace de vingt ans. Il y a eu le référendum de 2005, le traité de Lisbonne, le Pacte budgétaire européen, encore appelé TSCG. Enfin, après l’affaire grecque, il y a eu en 2015 le desserrement de la politique monétaire de la BCE par M. Draghi et enfin en 2020 le compromis passé autour de ce qu’on appelle Next Generation EU, le début d’un endettement mutualisé.

Trois angles, trois approches, trois faces d’une politique étrangère.

Je ne pourrais pas oublier la quatrième approche, peut-être la plus importante : comment avons-nous contribué à définir « un mode de vie sage », selon l’expression de mon ami Alain Dejammet, notre ancien ambassadeur au Conseil de sécurité de l’ONU ? Un mode de vie sage qui ne se résume pas à la lutte contre le réchauffement climatique mais inclut les problèmes de l’énergie, de l’environnement, de la croissance, de la réindustrialisation, des technologies, du choix des technologies. C’est encore une autre approche.

Parmi ces nombreuses approches je privilégierai la plus lisible sur les vingt dernières années, celle qui part des questions du Moyen-Orient, des Twin Towers à Kaboul.

« Le syndrome du Vietnam est enterré pour toujours dans les sables de l’Arabie » avait déclaré George Bush père au lendemain de la première guerre du Golfe en 1991. Avec le recul nous pouvons mieux juger de ce qu’il en est. La « guerre contre la terreur » proclamée par le Président Bush junior au lendemain de la destruction des tours jumelles a abouti à l’impasse des « guerres sans fin ».

En même temps la montée de la Chine à l’horizon des grandes puissances, et même au deuxième rang mondial en termes de PIB, provoquait une réévaluation des défis auxquels les États-Unis se trouvaient confrontés. C’est ce qui a amené le président Obama à parler d’un « pivot », d’une rotation de la puissance américaine vers le Pacifique, en fait vers la Chine.

Après Obama ce fut Trump, après Trump, Biden. Nous observons une certaine continuité entre ces trois présidents puisque leur démarche a abouti à l’évacuation en catastrophe de l’Afghanistan. Celle-ci n’est pas un cas isolé car les États-Unis ont quasiment évacué l’Irak où ils ne tiennent plus que quelque 2000 soldats … encore ne suis-je même pas sûr que le compte y soit. Les États-Unis se sont retirés d’à peu près tous les pays du Proche et du Moyen-Orient où ils étaient présents. Après ce syndrome du Vietnam qu’évoquait le Président Bush père, on assiste à un deuxième retrait américain du monde arabe et plus généralement du monde musulman. Ils ne se sont pas retirés partout dans les mêmes conditions mais on comprend bien que l’enjeu principal à leurs yeux ne se situe plus là.

Au départ il s’agissait pour ces fameux néo-conservateurs (Robert Kagan, Paul Wolfowitz et bien d’autres) d’exporter la démocratie par la guerre. Cette école de pensée très particulière réunissait des gens venus de la gauche, généralement d’anciens trotskistes, qui considéraient que c’était par la manière forte, par les armes, qu’on pouvait exporter la démocratie particulièrement face aux régimes dictatoriaux ou totalitaires. Ce fut la logique suivie vis-à-vis de l’Irak avant de l’être vis-à-vis de quelques autres pays (je pense notamment à la Libye).

Ce qui est tout à fait curieux c’est que cette logique ayant échoué, les Américains s’étant heurtés, en Irak à une résistance très efficace, notamment dans le Nord-Est de l’Irak, elle s’est très vite trouvée emportée dans une logique idéologique, celle d’Al-Qaïda. Le nom d’El-Zarkaoui symbolise cette jonction entre le nationalisme irakien et l’islamisme radical, celui d’Al-Qaïda.

Pendant quelques années le Nord-Est de l’Irak sera aux mains de ces gens-là avec lesquels évidemment nous ne voulions pas nous confondre. C’est une des raisons pour lesquelles la France, très rapidement, a cherché à se rabibocher avec les États-Unis dans les semaines qui ont suivi la chute de Bagdad, à Évian, au G8, où Jacques Chirac a cherché un compromis avec le Président Bush fils, de même qu’à l’ONU pour couvrir en quelque sorte la situation qui s’était créée en Irak.

Mais l’échec de l’entreprise menée pour implanter la démocratie en Irak par la force a conduit le Président Obama, en 2009, dans son discours du Caire, à définir une autre voie, la voie d’une exportation pacifique de la démocratie. C’est la logique des « révolutions arabes », en Tunisie et en Égypte d’abord puis en Libye et en d’autres pays où certains ont pensé que par la voie pacifique, par la voie de manifestations de rue notamment, ces régimes pourraient se démocratiser. Il faut le dire, cette voie-là a également conduit à l’échec parce qu’on ne peut pas exporter la démocratie, même pacifiquement, si on ne prend pas appui sur les motivations profondes des peuples en cause. En l’occurrence ce n’était pas vraiment le cas, notamment en Égypte où c’est l’islamisme radical des Frères musulmans, plutôt que celui d’Al-Qaïda, qui l’a emporté avec l’élection de M. Morsi. Mais ceci a provoqué une contre-réaction dont le résultat est l’accession du maréchal Sissi à la présidence de l’Égypte. C’est moins vrai en Tunisie où le président tunisien a quand même pris les moyens d’une manière forte, notamment vis-à-vis du parti islamiste Ennahdha. Ça a été vrai en Libye où, avec l’approbation des États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont mené une opération visant à éliminer Kadhafi, ce qui fut fait mais avec comme résultat une guerre civile dont nous ne sommes pas encore sortis. En Syrie, après que la Turquie a ouvert sa frontière vis-à-vis de la Syrie et rompu avec sa politique traditionnelle de non-intervention pour renouer avec la tradition ottomane, on a vu se constituer une Armée syrienne libre et s’enclencher une guerre civile qui a abouti à une radicalisation qui fait, que, en 2013, les Américains ont refusé de se joindre à la France pour frapper le régime syrien, nous laissant en quelque sorte devant nos responsabilités. Les choses ont abouti d’abord à une certaine radicalisation de la situation puis à la reprise en main de la situation par le régime de Bachar El Assad appuyé sur l’Iran et surtout sur la Russie.

Je n’en dis pas beaucoup plus mais la France, prisonnière du discours des « valeurs occidentales », s’est trouvée en quelque sorte à contre-courant de la politique américaine qui très rapidement a donné des signes de faiblesse. « La France fait partie des nations occidentales », avait dit Nicolas Sarkozy, chose que d’ailleurs je ne conteste pas. J’ajouterai simplement qu’elle fait partie plus généralement de la famille des nations et que le message de la République n’est pas destiné qu’aux pays occidentaux, il a une valeur universelle.

Est-ce à dire que la France a abandonné définitivement sa « boussole stratégique », celle que lui avait léguée le général de Gaulle, la boussole de l’indépendance ? C’est une discussion dont j’aimerais qu’elle ait lieu ce soir. En effet, l’indépendance a une valeur par elle-même. La politique étrangère n’a pas pour but de dominer le monde ni même une partie de l’univers. L’indépendance a une valeur en elle-même qui permet d’affirmer les valeurs dans lesquelles on croit, même si, naturellement, elle ne peut pas résumer une politique.

J’ai évoqué ce que d’aucuns pourraient décrire comme le retour au bercail atlantiste de la France. Je ne confonds pas l’atlantisme et le néo-conservatisme mais je constate que dès 2003 la France s’est sentie seule, isolée, ce qui explique que dès ce moment (avril 2003) Jacques Chirac a cherché à se rapprocher à nouveau des États-Unis.

Cela pose la question de l’indépendance.

Que signifie « être seul » en politique étrangère ? On peut être seul et avoir raison, et tenir son cap. Évidemment il faut être réaliste, il faut en même temps prendre les moyens d’une existence politique. Mais cette solitude stratégique de la France n’était pas à mon sens une raison suffisante pour opérer ce « retour au bercail ».

Les États-Unis ont montré à d’autres occasions qu’ils ne tenaient pas la France pour un allié de premier rang, on l’a vu dans l’affaire des sous-marins australiens. L’épisode récent de l’alliance entre les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni est dans toutes les mémoires. Il a montré ce qu’est notre solitude sur un autre terrain, dans le grand jeu face à la Chine, ce qu’on appelle, à mon avis à tort, l’Indo-Pacifique, parce que l’Asie ne se limite pas à l’Inde et qu’il s’agit évidemment d’une politique visant à endiguer la Chine. Dans cette situation les États-Unis ont montré le peu de cas qu’ils faisaient de la France. Je l’ai en tout cas, en ce qui me concerne, ressenti comme une humiliation.

Certains disent que cette attitude des États-Unis à l’égard de la France remonte à très loin, à la guerre de Sept Ans (1756-1763), la « French and Indian War » qui avait opposé les colons britanniques de l’époque, dont une poignée de Virginiens sous le commandement d’un certain George Washington, aux Français et aux Indiens. En réalité je remonterai moins loin. Je dirai que le contentieux entre la France et les États-Unis, qui n’est jamais clairement étalé, remonte à la Première Guerre mondiale quand, à l’issue de celle-ci, les États-Unis, ont choisi de ne pas signer la Paix de Versailles, de passer un traité séparé avec l’Allemagne, de ne pas entrer à la SDN et de se tenir à l’écart dans une attitude de prudent isolationnisme par rapport aux affaires européennes. C’est ce qui a conduit à l’isolement de la France qui, dans les années 1930, n’était pas soutenue non plus par la Grande-Bretagne dont la politique était celle de l’appeasement, c’est-à-dire d’une prudente réserve vis-à-vis d’Hitler. De sorte que la France, privée des alliés qu’elle s’était donnée en 1914 (la Russie, puis la Grande-Bretagne, enfin les États-Unis en 1917) s’est trouvée isolée.

La défaite de 1940 est aussi la défaite d’un pays laissé seul « à l’avant-garde des démocraties », comme disait le général de Gaulle mais plutôt, selon moi, à l’arrière-garde. Mais quelles que soient les responsabilités des classes dirigeantes françaises, particulièrement de nos états-majors et de notre classe politique, elles sont en réalité davantage partagées. Et je crois que tous les grands pays, particulièrement les démocraties occidentales, ont péché par faiblesse devant la montée du nazisme.

Je reviens sur le fait que la France a rallié le camp néo-conservateur américain dès 2007-2008, avec M. Sarkozy, avec la réintégration du commandement intégré de l’OTAN et l’envoi de soldats en Afghanistan, de sorte qu’on peut dire qu’en peu d’années les États-Unis ont su imposer leur politique avec leur unilatéralisme brutal, avec l’extraterritorialité du droit américain, rejetant la France dans un second cercle d’alliés comme l’a montré l’humiliante dénonciation par les dirigeants de l’AUKUS (Australia, United Kingdom, United States) du contrat de sous-marins entre la France et l’Australie.

Nous nous retrouvons donc dans une situation historique où l’enjeu central de la politique étrangère américaine n’est plus le Moyen-Orient mais la montée de la Chine. Et par rapport à ce nouveau défi la France a semblé se placer, dans la situation d’un partenaire de l’« Indo Pacifique » qui se voit bientôt rejeté… tandis que M. Michel Duclos (dont je ne sais s’il faut en faire un néo-conservateur) nous recommande de serrer les rangs autour des États-Unis, déclarant qu’avec Moscou il ne peut pas y avoir de dialogue, sinon un dialogue d’attente, le temps que les Russes se rendent compte de la montée en puissance de la Chine. Ces arguments ont leur pertinence mais une pertinence à courte vue qui méconnaît le caractère essentiel de notre solitude stratégique que j’évoquais tout à l’heure.

Le legs de cette période est évidemment aussi un legs administratif affectant les mouvements de personnels. Dans un article qu’il avait donné il y a quelques années Hubert Védrine disait que si la querelle sur le néo-conservatisme était une fausse querelle, les nominations aux grands postes ne poseraient pas autant de difficultés. Il est évident que les nominations ont conduit à privilégier une certaine orientation idéologique. Je ne veux pas aller plus loin dans la définition de cette idéologie. Mais bien évidemment elle se situe aux antipodes de la tradition d’indépendance gaulliste.

Un redressement est-il possible ?

Je pense que le Président de la République a eu souvent la volonté, en tout cas dans les mots, de remonter la pente, évoquant une tradition gaullo-mitterrandienne, manifestant sa volonté de combattre un néo-conservatisme à la française, de lutter contre les forces de l’État profond. Mais il faut bien reconnaître que tout cela ne s’est pas traduit par des réorientations majeures. Depuis Bernard Kouchner (2007) on ne voit pas de responsable, ni à droite ni dans les rangs des ex-socialistes, qui pourrait incarner ou même susciter un redressement. Le seul à avoir évoqué une autre orientation est le Président Macron en parlant de l’autonomie stratégique de l’Europe comme valeur motrice mais cela ne suffit pas à définir une politique si les moyens n’en sont pas pris.

Je conclurai cette partie introductive en disant qu’il y a un certain paradoxe à voir que la France, qui au départ avait pris la position la plus claire, la plus nette, contre l’invasion de l’Irak, se retrouve en fin de période en porte-à-faux, relativement seule ou isolée aussi bien sur le théâtre du Moyen-Orient  je pense au voyage que le Président de la République a fait dans les pays du Golfe que dans la relation indo-pacifique où nous avons été pour le moins maltraités et où je ne vois pas encore une riposte convaincante s’élaborer.

Une autre politique étrangère est-elle envisageable ? Peut-on refonder la politique étrangère française ou allons-nous rester sur la ligne ouverte par Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner il y a une vingtaine d’années ? Est-il envisageable de mener une politique indépendante, de trouver des cercles privilégiés de partenaires (mot que je préfère à « alliés ») ? Des partenaires qui ne soient pas forcément des rivaux car parler de la Chine comme rivale systémique n’a pas grand sens. Il n’y a pas de comparaison possible entre le régime chinois, le régime du parti unique, et ce qu’est une démocratie occidentale. Nous ne sommes donc pas dans une rivalité systémique avec la Chine. Nous sommes évidemment dans une rivalité commerciale. Politiquement nous avons de grandes différences et même des divergences mais je pense que notre politique en Asie et dans le Pacifique ne peut pas être confondue avec la politique d’endiguement de la Chine qui est celle des États-Unis. C’est un peu plus compliqué.

Nous devons travailler avec le monde tel qu’il est, un monde oligopolaire dans lequel nous devons patiemment tisser un certain nombre de relations. Je ne propose pas de changer de politique avec brutalité. Je pense que nous devons agir avec prudence, pragmatisme, au sein de l’Alliance atlantique (Hubert Védrine a eu sur ce sujet des propos que je considère comme tout à fait justifiés) comme en Europe où nous sommes bien obligés de « faire avec » quelles que soient les pinces de la mâchoire que nous voyons se resserrer dans l’ordre économique, avec le retour du frein à le dette en Allemagne en 2023, une politique monétaire peut-être moins accommodante au niveau de la Banque centrale et une évolution vers une Europe fédérale inscrite dans la plate-forme de la coalition du gouvernement allemand SPD, FDP et Verts qui nous mettra en situation inévitablement minoritaire si on allait vers le vote à la majorité qualifiée sur les questions de politique étrangère.

Je mets la dernière touche à ce court tableau en disant que la politique d’ouverture vis-à-vis de la Russie n’a pas eu gain de cause pour des raisons qui tiennent certes à la Russie mais aussi à la politique des sanctions telle qu’elle a été appliquée aveuglément depuis 2014. Je pense qu’une autre politique était possible en s’en tenant à la lettre des accords de Minsk de 2014-2015. C’est sans doute difficile parce que la Russie est un partenaire difficile, tout comme la Chine, mais la France doit avoir un discours tous azimuts, qui parle à tout le monde sans pour autant se dissocier de ses alliés. L’alliance ne signifie pas l’alignement, d’autres l’ont dit mieux que moi.

Après ces propos introductifs, je donne la parole d’abord à Bruno Tertrais, puis à Jean-Dominique Merchet et enfin à Hubert Védrine.

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Le cahier imprimé du colloque « La politique étrangère de la France dans les deux dernières décennies : bilan et perspectives » est disponible à la vente dans la boutique en ligne de la Fondation.

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