Jacques Fournier, l’esprit du service public

Hommage de Marie-Françoise Bechtel, présidente de la Fondation Res Publica, à Jacques Fournier

Jacques Fournier, membre de notre Conseil scientifique, nous a quittés. C’est peu dire qu’il aura été un grand serviteur de l’État. Premier secrétaire général du gouvernement de la gauche issu des élections de 1981, il avait su y montrer sa hauteur, sa largeur de vues et cet esprit de clarté qui le caractérisait déjà lorsqu’il exerçait avec talent les fonctions de commissaire de gouvernement au Conseil d’État.

Ses amis dans cette institution, dont je suis, ont suivi son parcours avec beaucoup d’intérêt, notamment lorsqu’il fut à la tête de la SNCF où il avait tenté d’insuffler un esprit de modernité qui est aujourd’hui encore une leçon pour les tenants d’une gouvernance néolibérale en comparaison bien pauvre. C’est que Jacques Fournier avait l’esprit du service public chevillé au corps. Il l’aura montré jusqu’au bout comme animateur de l’association « Services publics », du CIRIEC et tout récemment par sa participation à l’IRSP, pour lequel il m’avait fait l’honneur d’intervenir à deux reprises sur l’action publique.

À travers des engagements politiques que Jean-Pierre Chevènement a salués, il aura fait la preuve d’un esprit progressiste non contraire à la modernité. Il a toujours gardé le souci de servir un État apte à se rénover tout en restant attaché à notre tradition du service public. Il demeurera un inspirateur pour nous qui tâchons de regarder plus loin qu’un présent borné par des certitudes en réalité passéistes.

Pour tout cela, je salue Jacques avec l’émotion de l’amitié, du respect et de la reconnaissance.

Marie-Françoise Bechtel
Présidente de la Fondation Res Publica

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