Intervention de M. Erik Orsenna

Intervention de M. Erik Orsenna, membre de l’Académie française, au colloque « L’Afrique. Table ronde autour d’Erik Orsenna » du 20 avril 2015.

Merci beaucoup.

Je suis très heureux de retrouver ici de nombreux amis mais un peu intimidé car je ne vois dans la salle que des gens qui connaissent l’Afrique au moins aussi bien que moi. Je vais donc être bref afin que nous puissions ouvrir la discussion.

Je n’ai pas cessé d’aller en Afrique depuis trente-cinq ans, d’abord par goût puis au gré de mes missions, au cabinet de Jean-Pierre Cot, à l’Élysée et, après une petite interruption, au cabinet de Roland Dumas. J’y suis retourné plus encore en tant qu’écrivain parce que j’ai eu envie de faire de l’économie à ma manière, en écrivant sur le coton et sur l’eau. Récemment, la Compagnie nationale du Rhône, qui gère les 19 barrages sur le Rhône, les écluses, l’irrigation et le transport, m’a demandé de l’aider à poursuivre son internationalisation. Chargé de créer un club des aménageurs des grands fleuves du monde, je vais donc sur un grand fleuve tous les mois. J’ai choisi de commencer par le fleuve Sénégal, ensuite ce seront le Nil et, sans doute, le Zambèze, le Zaïre, le fleuve Congo…

Il serait bon que nous, Européens, voyions dans cet énorme continent, plus qu’une zone de troubles, une zone de croissance à notre sud comme l’est l’Amérique centrale et latine pour les États-Unis et l’Asie du sud-est pour la Chine. Revenant d’Asie du sud-est, j’ai été très impressionné par les relations qui existent entre la Chine et l’ensemble du sud de l’Asie.

Les idées générales sont meurtrières car imbéciles et paresseuses. Dire « L’Afrique » n’a pas de sens. Les cinq pays de l’Union du Maghreb sont extrêmement différents les uns des autres, la cinquantaine de pays africains n’ont absolument rien à voir entre eux et, à l’intérieur de chacun des pays, il y a des diversités absolument vertigineuses.

L’ensemble du continent me fait penser à une sorte d’énorme volcan dont le centre explose tandis que certaines zones périphériques sont plus calmes.

Le cœur du continent est agité par des crises terribles, crises en République centrafricaine, au Niger, au Mali, au nord-est du Nigéria, crise permanente en République Démocratique du Congo, crise au Soudan.

En périphérie, malgré les problèmes de corruption, de mauvaise gouvernance, de mauvaise gestion des matières premières… des améliorations sont perceptibles.

Entre le Maroc et l’Afrique du sud, de vrais liens se tissent en termes de développement économique.

Deux pays qui étaient vraiment « au fond du trou » sont en train de se développer à grande vitesse :

Le Mozambique, dont les ressources agricoles et minières avaient été pillées par les Portugais, trouve peu à peu une sorte d’équilibre, d’autant que la découverte de réserves pétrolières dans le canal du Mozambique aide au développement de ce pays.

Mais l’État le plus passionnant est pour moi l’Éthiopie qui, pour ma génération, était le pays de la pauvreté absolue. Les premiers concerts humanitaires [1] furent organisés pour l’Éthiopie qui connaissait des transferts de population terrifiants et des famines épouvantables. Aujourd’hui, l’Éthiopie, en partie avec des capitaux chinois, est en train de se développer à grande vitesse (son PIB a crû de 10 % par an de 2005 à 2010 et de 7 % depuis 2010), notamment dans le domaine du textile, que je connais assez bien.

Une récente signature de contrat est particulièrement symbolique des rapports de force changeants dans ce continent. Depuis les années 1920 et jusqu’en 1959, un accord fixait la répartition des droits sur les eaux du Nil. En aval, les égyptiens, tenus par les Britanniques, avaient imposé à l’Éthiopie de ne prélever du Nil bleu que moins de 10 %. Or les rapports de force entre l’Égypte et l’Éthiopie ont changé. L’Éthiopie va dépasser 130 millions d’habitants et, pour se développer, elle a besoin d’énormément d’énergie (ses besoins en électricité sont en hausse de 30 % par an). La signature d’un accord pour un barrage sur les hauteurs de l’Éthiopie qui, avec 6 000 mégawatts, sera le plus important d’Afrique [2], remet complètement en cause la répartition de l’eau donc de l’électricité entre l’Éthiopie et l’Égypte. Ce barrage accélèrera le développement de l’Éthiopie et donnera à l’Égypte la possibilité d’un sursaut. La région du Nil est l’exemple même des tensions autour d’un cours d’eau et tout élément de coopération sur l’eau est une très bonne nouvelle.

Pour mes romans, qui sont pour moi des manières de comprendre, j’ai fait plusieurs longs séjours dans la région du Nord de l’Afrique et du Sahel. Je voudrais que nous parlions du Sénégal, du Mali de la Libye et du Niger.

Le Sénégal subit une « gouvernance » effrayante. Le responsable actuel est l’objet d’une déception absolument générale. Mais là n’est pas mon sujet. En pleine saison touristique j’ai vu Saint-Louis absolument vide : à « La Poste », l’hôtel légendaire de Mermoz, trois chambres étaient occupées, quatre à « La Résidence » ! J’ai vu des centaines de jeunes, jusque-là employés dans les restaurants et les hôtels, totalement désœuvrés et désespérés. Le tourisme a déserté le nord du Sénégal pour trois raisons : d’abord la peur d’Ébola, bien que l’épidémie sévisse très au sud, ensuite un système de visas absurde, enfin la crainte des attaques terroristes et des prises d’otages. Le Bou El Mogdad, bateau mythique réarmé pour la croisière, qui remonte entre St-Louis et Podor, est vide. En effet, juste de l’autre côté il y a la Mauritanie d’où peuvent descendre les 4×4 des preneurs d’otages. C’est un drame pour ce pays dont la région nord vivait du tourisme.

Selon les démographes le Mali est sans doute le seul pays du monde qui n’ait pas encore connu de transition démographique et où, les femmes continuant d’avoir en moyenne sept enfants, la population double en vingt à vingt-deux ans, avec un taux d’urbanisation galopant. J’ai connu Bamako avec un million d’habitants, il y en avait trois quand j’y suis retourné, il y en aura six dans quinze ans ! On fabrique de la désespérance parce qu’il n’y a absolument pas de perspectives pour les jeunes, sauf à être dans les trafics ou le djihad (ce qui est exactement la même chose).

S’ajoutent à ces questions l’irresponsabilité des chefs religieux et une stratégie du pire. En l’absence de perspectives, le seul espoir est la religion, on s’engage donc dans le djihad qui est financé par les trafics. Cette situation, reliée à l’effondrement de l’enseignement, est absolument catastrophique.

Une bande qui va de l’Océan Atlantique jusqu’à l’Océan Indien est en alerte rouge en termes de démographie, d’absence d’État, de trafics et de menaces de toutes sortes.

Un élément en a rajouté sur la situation, la désastreuse intervention occidentale en Libye. Si je devais faire une thèse sur le droit d’ingérence, je m’intéresserais très directement à l’opération en Libye, décidée et réalisée par des gens qui n’ont pas la moindre notion de ce qu’est un pays africain, qui plus est un pays dont la population comporte des nomades et des tribus, qui n’a rien à voir avec la France de Colbert ! De plus, parce qu’on veut une guerre « zéro mort », on intervient par le nord, d’un porte-avions, et on ne fait rien par le sud pour bloquer les gens qui sortent avec d’importantes stocks d’armes qui sont dispersées dans toute la région où l’argent abonde en raison des trafics d’armes, des prises en otage et surtout de l’énorme trafic de drogue qui, provenant de l’Amérique latine, arrive dans tout l’ouest et le sud-ouest de l’Afrique, c’est-à-dire le nord du Golfe de Guinée. Rien n’est plus simple que de faire traverser la cocaïne, dont le Pérou est maintenant le premier producteur, à bord de petits avions, ou même de Cesna, équipés de réservoirs supplémentaires, qui décollent de l’extrême est du Brésil et franchissent les 4 000 kilomètres. La drogue repart ensuite dans des go fast. Il y a énormément d’argent dans ce Sahel. Les faux médicaments sont une autre source de revenus considérables, c’est l’alerte principale d’Interpol avec qui j’ai été en relation permanente pendant que j’écrivais le deuxième tome de Madame Bâ, Mali ô Mali [3]. Cette masse d’argent, l’articulation entre les djihads et les trafics, et l’absence totale d’État créent, entre l’Océan Atlantique et l’Océan Indien, une zone de non-droit absolu qui, pour les militaires, est exemplaire de l’instabilité d’aujourd’hui car ces espaces « fluides », livrés aux pirates de la finance, aux pirates du sable, aux pirates de l’air, de la mer ou du Net, sont incontrôlables. La dimension commune à toutes ces pirateries est la vitesse de déplacement. Comment gérer ces « espaces fluides » absolument insaisissables, évidemment sans frontières, évidemment sans État ? Si le Niger tient pour l’instant grâce à son président, le reste de cette zone, assez cohérente, qui s’étend jusqu’au Yémen, est dans l’effondrement absolu.

Nous avons, juste à notre sud, un important potentiel économique où sont présents tous les éléments constitutifs d’un potentiel de croissance : des matières premières, des besoins, de l’espace. Seul obstacle : dans la plupart des endroits il n’y a pas d’État. Je recommande à ceux qui n’aiment pas l’État d’aller faire un petit tour en Afrique, ils verront ce que sont ces espaces immenses sans État, sans infrastructures, notamment sans infrastructures routières. Plus de 30 % de la production agricole y pourrit au bord des champs faute de possibilités de transport !

Je suis allé récemment, dans le cadre de ma mission pour la Compagnie nationale du Rhône, au Brésil, au Paraguay et en Argentine. La ferme du monde n’est pas l’Amérique latine, c’est l’Afrique, l’endroit où il y a de l’eau, du sol et du soleil. Simplement, il n’y a ni infrastructures ni État pour faire respecter les investissements. Une étude de la Banque mondiale montre que l’achat ou la location de terres dans un État capable de faire respecter un certain nombre de règles favorise le développement économique. Là où il n’y a pas d’État on fait absolument n’importe quoi. Le potentiel de développement agricole de l’Afrique est absolument immense. Quand j’ai travaillé sur l’eau, je me suis rendu compte que le monde était beaucoup moins menacé par la rareté de l’eau que par la rareté des terres arables. Le continent asiatique, étant donnés la démographie et le changement des régimes alimentaires, est déjà déficitaire en terres arables. Pour y répondre il n’y a que l’agriculture hors sol ou, en partie, l’Afrique.

Ce potentiel économique intéresse une nouvelle génération d’entrepreneurs africains qui font face à des hommes politiques très souvent corrompus. En 1992, en collaboration avec Éric Fottorino et Christophe Guillemin, j’avais écrit un livre intitulé Besoin d’Afrique (Fayard). J’y disais que l’Afrique avait besoin d’État, bien sûr, mais aussi d’entrepreneurs qui ne soient pas ministres pour éviter un mélange des genres absolument désastreux. On voit au Sénégal, où les plus grands des entrepreneurs sont fils de présidents, que cette situation nuit à la répartition « à la Montesquieu » des rôles et des tâches dans le domaine économique.

Le phénomène d’urbanisation va, à terme, faire baisser le taux de croissance démographique. Mais avant cela l’Afrique va connaître la menace d’une « bombe démographique » au moment de la transition : pendant une période, avant que s’esquisse la baisse du taux de fécondité des femmes, la croissance démographique va continuer, l’explosion urbaine va devenir de plus en plus dangereuse. Les villes qui dépasseront 10, 15, 20 millions d’habitants deviendront des bombes sanitaires et sociales. Cette question de la démographie est clé.

La question énergétique est une autre question clé.

Plus de la moitié du continent n’a pas d’électricité. Or toute croissance économique nécessite de l’énergie. Il est intéressant d’entrer dans les détails du « cocktail énergétique » sénégalais : dans la région un seul barrage (Manantali [4] dans le Haut Sénégal) produit de l’énergie électrique. Le barrage de Diama sert uniquement à lutter contre la montée de la langue de sel qui rendait impropre à l’agriculture toutes les régions irriguées de Podor, au Nord de la boucle du Sénégal. Il existe des projets de barrages d’hydro-électricité sur les affluents du Haut-Sénégal, dans ce château d’eau formidable qu’est le Fouta-Djalon [5], mais il n’y a pas les financements. Le Sénégal, qui a un besoin crucial d’énergie, va donc au moins cher, c’est-à-dire le charbon. Des centrales au charbon vont être créées sans avoir les moyens de créer des ports appropriés. Ceux qui, comme moi, connaissent la péninsule de Dakar et la cimenterie de Rufisque [6] imaginent ce qui se passera quand des centaines de camions achemineront du charbon très peu cher pour alimenter les dites centrales… On sait les effets du charbon sur l’effet de serre et les responsables sénégalais eux-mêmes sont conscients qu’avec les alizées et le soleil, le Sénégal est la patrie du vent et du photovoltaïque mais ces énergies sont absentes du cocktail énergétique sénégalais actuel. Et demain il y aura 10 % d’hydroélectricité et 90 % de charbon qui, depuis l’exploitation des gaz et huiles de schiste aux États-Unis, ne vaut plus très cher.

L’initiative de Jean-Louis Borloo [7] est intéressante. Reste à savoir comment il financera ses grands projets. Mais le défi énergétique de l’Afrique est essentiel.

Enfin, je voudrais, à propos de la francophonie, rétablir la vérité et aller contre un optimisme récurrent et malhonnête. Il faut ne pas être sorti de l’hôtel Teranga ou du Sofitel local pour croire qu’on parle encore français en Afrique. En effet, l’apprentissage du français est lié à l’enseignement et, quand l’enseignement s’effondre, c’est le français qui s’effondre. Au Sénégal, dès qu’on s’éloigne de la Place de l’Indépendance, il faut avoir une oreille fine et beaucoup d’imagination pour entendre parler français. Les langues locales ont repris un pouvoir énorme et le français comme langue d’unification s’est complètement effondré. Dire que grâce à l’Afrique, on aura, sans rien faire, 250 millions de locuteurs français à la fin du siècle est absolument malhonnête. Il faudrait pour cela relancer l’enseignement. Dans l’enseignement primaire les professeurs sont trop peu nombreux, mal et irrégulièrement payés. Au niveau du collège et du lycée la situation est un peu meilleure. À l’université c’est une catastrophe. Les étudiants qui ont les meilleurs résultats viennent en général de familles riches. En raison des réductions constantes des bourses offertes aux meilleurs étudiants étrangers, les étudiants africains ne viennent plus en France mais dans les pays de langue anglaise. Les rapports qui se succèdent sur le glorieux avenir de la francophonie sont donc au mieux des vœux pieux, au pire des mensonges. S’il y a un domaine où la France pourrait agir en Afrique, c’est l’éducation, en particulier l’éducation des filles parce que c’est loin d’être gagné ! J’ai pu vérifier partout où je suis allé que là où on fait des efforts d’adduction d’eau, le taux d’alphabétisation des filles grimpe parce que les jeunes filles ne sont plus obligées d’aller au puits pendant que les hommes sont sous le kaïlcédrat [8] en train de refaire le monde.

Un potentiel inouï, une génération d’entrepreneurs petite en nombre mais bien formée, un besoin énergétique immense font de l’Afrique, pour les entreprises françaises de ce secteur, une zone passionnante, utile et rémunératrice.

Un problème de transition démographique, mais on peut imaginer que dans trente ou quarante ans la tension aura baissé.

Une lourde tendance au grand déclin de l’éducation, une montée générale de l’ignorance, l’école islamique un peu partout (autant dire, dans le primaire, pas d’école du tout), sont des sources de grande inquiétude.

Comme souvent dans les pays pauvres, on observe une intensité accrue de l’inégalité économique : je n’ai jamais vu de gens aussi riches que dans les pays pauvres.

Un grand élément d’articulation entre la modernité et l’archaïsme est constitué par la bande coast to coast, de l’Atlantique à l’Océan Indien, avec ses espaces fluides. Que fait-on pour contrôler les gens dans les espaces fluides ? Ceci rejoint une préoccupation de Jean-Pierre Chevènement qui est aussi mon inquiétude première : l’absence d’État. Et quand on voit que celui qui a tué le Zimbabwe est l’actuel président en titre de l’Organisation de l’Unité Africaine, on s’interroge…

En résumé, l’Afrique est une méga-France : si nous sommes le champion mondial du gâchis, l’Afrique a le record mondial du potentiel. On observe, çà et là, de bons résultats, comme au Ghana, au Mozambique, en Éthiopie, dans certains endroits de l’Angola, du Nigeria etc.

Mais comment imaginer une seconde qu’avec bientôt 40 millions d’habitants le Mali se développe ? Comment imaginer que le Cameroun n’ait pas réussi à se développer ? Comment imaginer qu’avec un peu plus d’un million d’habitants le Gabon n’ait pas réussi à offrir à ses habitants un hôpital correct ?

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[1] Les famines qui touchèrent l’Éthiopie au début des années 1980 avaient suscité l’engagement d’artistes du monde entier, notamment de musiciens : En décembre 1984, Manu Dibango avait lancé l’opération Tam Tam pour l’Éthiopie ; Bob Geldof s’était mobilisé à Londres (la diffusion TV du concert Live Aid avait réuni le 13 juillet 1985 plus de 1,5 milliard de téléspectateurs). En janvier 1985, aux États-Unis,  45 chanteurs américains enregistraient la chanson We are the world.  L’album fut vendu à plus de 7 millions d’exemplaires et permit de récolter 60 millions de dollars reversés à l’Éthiopie. Au même moment, en France (Chanteurs sans frontières), au Québec (Fondation Québec-Afrique), des chanteurs enregistrent au bénéfice de l’Éthiopie des titres qui obtiennent un énorme succès.
[2] Le lundi 23 mars 2015, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn ainsi que de ses homologues égyptien Abdel Fattah al-Sissi et soudanais Omar el-Béchir, ont signé à Khartoum une déclaration de principe qui traduit un accord sur le partage des eaux du Nil. La plus grande centrale hydraulique d’Afrique, sur le barrage de la Grande Renaissance, construit en Éthiopie sur le Nil Bleu, à une trentaine de kilomètres du Soudan, devrait devenir opérationnelle d’ici à 2017.
[3] Mali, ô Mali, Erik Orsenna, éd. Stock, 2014
[4] Manantali, situé sur le Bafing à 90 Km au sud-est de Bafoulabé en République du Mali, est un barrage régulateur, hydroélectrique permettant en combinaison avec le barrage de Diama:
La production annuelle de 800 Gwh d’énergie électrique garantie 9 an sur 10,
L’irrigation de 255 000 ha de terres dans la vallée,
La navigabilité du fleuve Sénégal de St-Louis à Ambidédi et tout au long de l’année.
À la cote normale d’exploitation de 208 m IGN, sa retenue permet le stockage de 11 milliards de m3 d’eau.
[5] La situation géographique et la pluviosité du massif du Fouta-Djalon lui confèrent une importance exceptionnelle : Bafing-Sénégal, Gambie, Konkouré, Tinkisso-Niger y prennent leur source.
[6] Sococim Industries (société ouest africaine des ciments), entreprise sénégalaise implantée à Rufisque (ville du littoral, située à 28 kilomètres au nord de Dakar), fondée en 1946, est la plus grande cimenterie d’Afrique de l’Ouest.
[7] Jean-Louis Borloo a présenté début 2015 son projet de fondation pour l’énergie en Afrique dont le principal mandat sera un vaste programme d’électrification de l’Afrique prévu pour courir sur une dizaine d’années.
[8] Arbre africain au port majestueux et à l’écorce amère, qui sert d’arbre à palabres.

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Le cahier imprimé du colloque « L’Afrique. Table ronde autour d’Erik Orsenna » est disponible à la vente dans la boutique en ligne de la Fondation.

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