Les avantages d’un protectionnisme européen

Intervention de Hakim el Karoui, banquier d’affaires, auteur de L’avenir d’une exception (Flammarion, 2006), au colloque du 27 avril 2009, Crise du libre-échange mondial : comment en sortir ?

La source de la crise, c’est la stagnation de la demande intérieure.
Il est convenu aujourd’hui de considérer que la crise de l’année 2008 est une crise financière causée d’une part par la crise de l’immobilier américain et notamment des ménages les moins solvables (« subprime ») et de l’autre par les excès de financiers avides et cupides sur fond de slogan populiste tel « tous propriétaires ! » Quant à son aggravation en 2009, elle serait due à la diffusion de la crise financière dans « l’économie réelle », expression fort étrange au demeurant.

Cette interprétation n’est pas fausse, mais elle est partielle. Elle méconnaît la vraie source de la crise : l’endettement des ménages américains, et plus généralement occidentaux. Pourquoi cet endettement alors que l’on célèbre depuis quinze ans la formidable croissance américaine ? Par l’optimisme sans mesure des Américains, par leur tradition de crédit, par la sophistication des produits financiers proposés aux ménages dont le risque était ensuite divisé à l’infini puis réparti via la titrisation, mais aussi et surtout parce que les salaires des Américains des classes moyennes et des milieux modestes n’augmentaient pas assez vite pour satisfaire leur besoin de consommation. Et ce qui est vrai aux Etats-Unis l’était aussi en Grande-Bretagne, en Espagne, en Allemagne – où les salaires réels ont baissé entre 2000 et 2005 – et dans une certaine mesure en France. Quand on compare la courbe de l’endettement des ménages à la balance courante du PIB américain, on se rend compte que « le déséquilibre des échanges se creuse à mesure que la dette des ménages se gonfle » (1).

Le taux de croissance, c’est la conjonction de deux facteurs : la capacité technologique à augmenter l’offre de biens et de services, la capacité sociologique à élargir la demande de ces biens et services. C’est cette capacité sociologique qui a fait défaut. Dans un cadre strictement identifié et notamment national, une entreprise ne fait pas de la diminution de sa masse salariale une priorité (« compromis fordiste » : j’augmente mes ouvriers pour qu’ils puissent m’acheter des voitures). Mais, dans la mondialisation, les salaires sont perçus uniquement comme un coût et dès lors, ils stagnent. L’héritier de Ford aujourd’hui pourrait dire « je n’augmente pas mes ouvriers parce qu’ils achèteraient sinon des voitures à l’étranger où elles sont moins chères parce que les salaires y sont plus bas » : c’est d’ailleurs l’argument du gouvernement français pour refuser de faire un plan de relance.

Mais, cette stagnation pèse sur la demande, compresse les demandes intérieures, et donc la demande globale et la croissance de l’économie : le chômage augmente alors. C’est là que se trouve la clé du problème : la demande extérieure n’est pas toujours supérieure, relativement à la demande intérieure. Une augmentation des salaires et de la consommation permise par une certaine fermeture aux produits étrangers peut plus que compenser les pertes consécutives à la fermeture de certains marchés étrangers.

Alors que tous les responsables politiques n’ont à la bouche que les mots de régulation et de moralisation, il est urgent de réguler le commerce mondial au moins autant que la finance mondiale et de faire la lumière sur ses effets : il est en effet moralement injustifiable de ne pas inscrire sur l’agenda politique cette question là tant elle a d’influence sur la vie de millions de nos concitoyens.

Protectionnisme et théorie économique
La crise actuelle pose donc la question de la régulation des échanges : le libre échange intégral ne peut plus être un dogme incontesté parce qu’il n’est plus adapté à la situation actuelle qui a vu l’émergence de pays à forte capacité technologique mais à coûts salariaux bas, dans une économie internationale où le prix des transports et des télécommunications a chuté de façon vertigineuse. Du coup, la mise en concurrence de salariés venus d’horizons très divers a été rendue possible, et avec elle la stagnation de leurs rémunérations… et le développement de l’endettement pour remédier malgré tout à cette crise de la demande intérieure.

C’est Maurice Allais, prix Nobel d’économie en 1988, qui rappelle : « une libéralisation totale des échanges et des mouvements de capitaux n’est possible, elle n’est souhaitable que dans le cadre d’ensembles régionaux groupant des pays économiquement et politiquement associés, et de développement économique et social comparable ». (La mondialisation, Paris, 1999) (2).
Comme le rappelle Bruno Amable (Colloque Fondation Res Publica, Mondialisation régulée des échanges, 28 novembre 2005), « la théorie économique dit qu’il y a des bienfaits au libre-échange à condition de remplir certaines conditions. Notamment, il peut y avoir bienfaits du libre-échange s’il permet une meilleure réallocation des facteurs de production. Le problème est que si le libre-échange conduit à ce que, dans un pays, les facteurs de production ne soient pas réalloués mais inemployés – typiquement si ça conduit à mettre des gens au chômage – il est clair qu’on est hors du cadre des bienfaits du libre-échange. Si on a des difficultés de réadaptation de la main d’œuvre vers d’autres activités, il est clair que la protection est non seulement souhaitable, mais légitime d’un point de vue de théorie économique. »

L’horizon européen
Il ne s’agit pas évidemment de reconstruire des murs infranchissables et d’imaginer une autarcie absurde. Il ne s’agit pas non plus de tenter un protectionnisme national absolument pas adapté à l’horizon économique actuel qui est mondial.

Il s’agit simplement de réguler les échanges commerciaux en imaginant de grandes zones géographiques de taille suffisamment importante pour éviter la création de situations de rente – le risque du protectionnisme – tout en en faisant un moyen d’organiser le monde : c’est pourquoi il ne peut être imaginé qu’au niveau européen, ou américain, ou asiatique.

De ce point de vue, les réactions protectionnistes de certains dirigeants européens qui souhaiteraient d’une manière ou d’une autre instaurer une régulation commerciale à l’intérieur de l’Europe sont dangereuses : d’abord parce qu’elles sont inefficaces – le marché intérieur est trop développé pour permettre cela -, ensuite parce qu’elles pourraient remettre en cause le projet européen – en témoignent les réactions des pays d’Europe de l’Est au plan automobile français – au moment où on en a besoin pour penser la recomposition de l’économie mondiale.

L’Europe à 27 n’est certes pas une zone régionale idéale : elle présente en son sein des disparités salariales qui ne reflètent pas les écarts de compétitivité, ce qui a entraîné une vague très importante de délocalisations, d’abord allemandes ensuite ouest européennes. Mais, l’ensemble européen est le plus pertinent car il serait irréaliste de vouloir réguler à l’intérieur de l’Europe les flux commerciaux – l’Union politique n’y résisterait pas alors qu’on en a besoin, malgré tout, pour résister à l’échelle du monde. Ensuite, des disparités salariales, quand elles sont raisonnables, sont un bien pour l’économie : elles encouragent l’innovation et limitent la création de rentes qui sont un cauchemar pour les consommateurs, notamment les plus modestes.

Enfin, l’histoire de l’intégration européenne, à six, à dix puis à quinze, est la preuve que le libre échange peut fonctionner, à une échelle régionale, s’il est régulé, organisé et s’il met aux prises des acteurs de niveaux économique, technologique et démographique comparables. L’Espagne, le Portugal et dans une moindre mesure la Grèce peuvent en témoigner.

Un ensemble économique fort, avec de la concurrence interne et un encouragement à l’innovation, voilà la condition nécessaire pour une régulation efficace du commerce international, sachant que d’autres grands ensembles existent déjà, l’Alena et bientôt toute l’Amérique du Nord comme du Sud, l’ensemble Chine-Japon en voie d’intégration accélérée, qui irrigue de sa puissance toute l’Asie du Sud Est.

Et demain peut-être, l’ensemble européen pourra-t-il intégrer son Sud, méditerranéen voire subsaharien pour la grande recomposition régionale qui s’impose. Il est en effet scandaleux que le protectionnisme agricole, par exemple, traite presque sans distinction des alliés naturels et historiques en Afrique et des pays avec lesquels nous n’avons pas d’intérêts majeurs. On l’aura compris, le protectionnisme est une arme économique mais aussi politique qui permet de donner des frontières à une zone d’influence choisie.

Il ne s’agit donc pas de s’abriter derrière des murs irréalistes que personne n’acceptera dans une économie mondiale intégrée mais plutôt de définir d’un commun accord des écluses : une écluse n’est pas un barrage – ou une muraille de Chine –, c’est un dispositif qui permet à l’eau de couler (et à la mondialisation de continuer) tout en permettant des mises à niveau. Une régulation commerciale au niveau européen peut donner des protections pendant un temps, le temps de permettre la mise à niveau asiatique : si la mise à niveau asiatique est longue, l’écluse restera longtemps. On voulait de la régulation économique ? Ici, on en a une : pourquoi s’en priver ?

La mise en œuvre
La mise en œuvre de cette politique ne doit pas être brutale ni caricaturale : il ne s’agit pas d’enfermer l’Europe, de renoncer aux changements et de créer des rentes. Il faut trouver le bon niveau de protection, avec des analyses, secteur par secteur, ex ante et des évaluations ex post régulières. Le protectionnisme ne peut être que partiel. Il doit être dosé de manière à ce que chaque économie puisse bénéficier d’une concurrence effective et des avantages procurés par les échanges avec l’extérieur. Il doit être concomitant à un libre-échange lui aussi partiel, auquel il apporte une limitation et un frein.

Quand on regarde dans le détail, un certain nombre de dispositifs sont envisageables, que l’on peut regrouper en quatre secteurs : le commercial, le financier, l’industriel et le juridique. En matière commerciale, on pourrait bien sûr imaginer un nouveau tarif extérieur commun qui pourrait débuter par une phase expérimentale. L’inconvénient est qu’il traiterait de la même manière la Norvège et la Chine. Autre problème, il est pratiquement impossible de procéder à une évaluation du prix de chaque produit dans chaque pays. Des milliers de fonctionnaires n’y suffiraient pas. Les décisions seraient arbitraires, devraient être modifiées constamment, et seraient très difficiles à négocier. Ensuite et surtout, le système des changes flottants rend impossible tout calcul de tarif compensateur : on aurait bien du mal à déterminer les taux de change d’équilibre du dollar vis-à-vis de l’euro ou du yen.

Le système probablement le plus efficace serait les quotas d’importation, solution que préconise Maurice Allais (La Mondialisation, op cit, 1999). Le système de contingents vendus aux enchères est le système le plus facile à établir, le plus efficace et le plus compatible avec les principes généraux d’une économie de marché. Il n’implique qu’une seule décision par produit : déterminer la fraction maximum de la consommation communautaire de ce produit susceptible d’être assurée par des importations.

Il n’y aurait pas de contingents pour les produits que la communauté ne produit pas, par exemple les matières premières, les produits tropicaux et les produits artisanaux ou pour ceux qu’elle ne produit plus (ordinateurs par exemple). Pour tous les autres, la protection reposerait sur la vente aux enchères de contingents pour chaque produit ou groupe de produits : le produit de la vente aux enchères pourrait être utilisé pour des grands programmes industriels, des subventions aux exportations ou pour de la coopération économique avec des pays du Sud. Selon Allais, la valeur moyenne de ce pourcentage pourrait être de l’ordre de 80 %.

Prenons un exemple pour être clair : à partir du moment où les fabricants de textile chinois dépasserait leur quota d’importation en Europe (ils en ont eu un jusqu’en 2005), ils devraient payer une certaine somme d’argent à l’Union européenne… ou venir produire en Europe et créer de l’emploi et du revenu en Europe. On pourrait d’ailleurs imaginer qu’une partie de cette somme leur soit reversée, sous réserve d’amélioration des conditions sociales et environnementales dans leurs usines.

Les Accords multi-fibres de 1974 entre la Communauté économique européenne et les Etats-Unis d’une part, et certains pays en développement exportateurs (en particulier les quatre « dragons » du Sud Est asiatique) d’autre part, ou la limitation  » volontaire  » en 1981 des exportations japonaises à 1,68 million d’automobiles vers les Etats-Unis reposaient sur ce principe. Nul besoin bien sûr de remarquer que ces accords ont été décidés entre pays occidentaux, tous ouverts à l’économie de marché. La régulation protectionniste est une variante de l’économie de marché, ce n’est pas une alternative. Et c’est bien comme cela.

A l’intérieur de la communauté, la concurrence serait, bien entendu, entièrement libre. Ce système permettrait d’éviter la disparition partielle ou totale de secteurs entiers d’activité. Il n’y aurait aucune subvention interne. Ce système n’aurait aucun coût budgétaire. Pour l’agriculture, le même système pourrait être mis en place, sauf qu’on abaisserait le tout à 10%.

Autre solution, la mise en œuvre de taxes anti-dumping qui existent déjà pour certains produits : les vélos importés de Chine sont taxés à 47 %, ce qui a permis à l’industrie européenne du vélo de garder 70 % de parts de marché. Et, depuis le 7 avril 2006, une taxe anti-dumping de 19,4 % a été imposée sur les importations de chaussures chinoises. Et le principe de cette taxe anti-dumping pourrait être élargi pour lutter contre le dumping social.

Deuxième piste d’action, la souveraineté européenne en matière industrielle. On pourrait recommencer à organiser à l’intérieur de l’Europe la coopération entre de grands acteurs industriels pour qu’ils partent à la conquête de marchés extérieurs ensemble. Pourquoi ne pas imaginer une task force Chine de la Commission européenne chargée de coordonner la réponse aux appels d’offres des grandes entreprises européennes afin d’éviter qu’elles ne se fassent concurrence entre elles. En clair, pourquoi Alstom et Siemens ne s’allient-t-il pas pour aller en Chine ? Il est urgent également d’encourager le rapprochement de grands groupes nationaux pour qu’ils constituent des entreprises européennes : on a su le faire avec Airbus qui est l’alliance d’un Français et d’un Allemand et de deux sous-traitants espagnol et britannique. Pourquoi ne peut-on pas encourager le rapprochement de champions nationaux de l’énergie qui permettraient par exemple une coopération à grande échelle sur les techniques de l’après pétrole ?

En matière juridique enfin, il y a beaucoup à faire pour que l’Europe impose ses normes, mette au point une préférence communautaire pour les marchés publics et lutte de manière plus efficace contre la contrefaçon : les faux produits de luxe, mais aussi les faux médicaments, jouets ou autres pièces automobiles font perdre 200 à 300 milliards d’euros par an à l’économie de la planète, dont 6 milliards pour l’économie française. Chaque année, la contrefaçon détruit 200 000 emplois en Europe dont 30 000 en France. Ce sont des emplois volés. La plupart des contrefaçons viennent d’Asie, Chine en tête: 41% des articles saisis en 2005 venaient de la région. Phénomène inquiétant, la France n’est plus, comme en 2002, un pays de transit pour la marchandise copiée : elle est devenue un pays de destination et Dubaï sert de plaque-tournante à la contrefaçon chinoise. Il est temps que l’Europe fasse payer des amendes importantes à ceux qui tolèrent ces pratiques sur le thème « copier n’est pas voler ». Le traité instituant l’OMC, signé à Marrakech au printemps 1994, prévoyait que les pays irrespectueux des lois protégeant la propriété industrielle, devraient se mettre en règle dans un délai maximal de dix ans, faute de quoi ils s’exposeraient à des poursuites. Il serait temps que l’Union européenne mette à l’ordre du jour des discussions au sein de l’OMC cette question de la contrefaçon.
On objectera que le Sud va pâtir de ce choix. N’oublions pas que le Nord est beaucoup plus « ouvert » que le Sud et que l’on peut élargir le cercle européen au cas par cas. On dira aussi que le vrai danger réside dans les mesures de rétorsion : c’est là où il faut étudier la nature des importations dans les pays émergents et leurs déterminants. Contrairement aux importations dans les pays développés, le déterminant n’est pas le prix mais la qualité et dans certains cas le fait tout simplement qu’il n’y a pas d’autres sources d’approvisionnement. La Chine ne va pas taxer les Airbus en rétorsion de mesures protectionnistes européennes pour la bonne et simple raison qu’elle n’a aucun intérêt à se retrouver en tête à tête avec Boeing !

Autre avantage, une production relocalisée et une plus grande proximité de ses marchés permettra de limiter les risques environnementaux que la production segmentée au niveau planétaire aggrave. Les fraises chinoises sont devenues très compétitives mais elles réclament vingt fois plus d’équivalent pétrole que la fraise du Périgord. Durant les trente dernières années, on a clairement favorisé les économies d’échelle, avec des usines de plus en plus grosses, capables de desservir des zones de plus en plus vastes. Du fait de la contrainte énergétique, le mouvement devrait être amené à s’inverser.

Conclusion
Depuis le début de la crise financière en septembre 2008, les dirigeants des grandes puissances économiques mondiales n’ont cessé de prendre des engagements pour lutter contre le protectionnisme. Ils ne savent visiblement pas que le protectionnisme des années 30 ciblait les matières premières principalement, et que ce protectionnisme était brutal : un mur, pas une écluse. Ils devraient pourtant regarder la réalité en face : personne n’a intérêt au déséquilibre actuel où les consommateurs sont au Nord et les épargnants au Sud, où le dumping social et salarial de la Chine fait peser sur les milieux modestes et les classes moyennes une menace structurelle sur leur avenir alors qu’elles constituent évidemment le fondement social de nos démocraties.
La façon dont on cherche à réduire la crise est singulière : on ré-endette le Nord, – les Etats plutôt que les particuliers cette fois, mais la dette publique n’est pas meilleure que la dette privée quand elle est excessive – pour qu’ils puissent continuer à consommer des produits qu’ils ne produisent plus et qui sont fabriqués au Sud, pour le plus grand bonheur d’une nouvelle élite économique émergente qui ne voit pas que ce système n’est pas soutenable. Et on ne fait rien ou presque pour encourager la consommation des classes moyennes et des milieux populaires du Sud en encourageant par exemple la création d’un vrai système de solidarité sociale et générationnelle dans les pays émergents les plus intégrés à la mondialisation. Et les inégalités augmentent, au Nord comme au Sud. Quand la crise vient, la révolte gronde.
Pour l’Europe, l’heure est à la prise de conscience. En pleine dépression mondiale, au moment où l’on cherche désespérément un sens à l’Europe, la crise actuelle peut lui donner l’opportunité de s’affirmer comme espace politique fait de solidarité et d’intérêts à nouveau partagés. En apparence, on en est loin. En réalité, peut-être moins : il faut faire confiance à la lucidité des opinions publiques qui réclament de la régulation commerciale (3). Elles sont souvent plus lucides que les responsables politiques. Mais seront-elles entendues ?

Jean-Pierre Chevènement
Merci à Hakim El Karoui pour cet exposé argumenté qui comporte des nuances par rapport à l’intervention précédente, de Jacques Sapir.
Je me tourne maintenant vers Monsieur Jean-Marc Daniel, professeur d’économie à l’ESCP qui, avocat de la défense, va pouvoir s’en donner à cœur joie !

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1) Jean-Luc Gréau, L’Avenir du capitalisme, Gallimard, Le Débat, 2005.
Voir aussi : Emmanuel Todd « L’illusion économique », Gallimard, 1999 ; « Après la démocratie », Gallimard 2009 et préface à « Système national l’économie politique », de Friedrich List, ed. Poche.
2) Voir aussi « La mondialisation : la destruction des emplois et de la croissance », éd. Clément Juglir, 1999.
3) Cf. le blog « Pour un protectionnisme européen »

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