Accueil par Jean-Pierre Chevènement

Comme vous le savez, la Fondation Res Publica mène une réflexion continue sur l’Allemagne. Nous avons eu l’occasion d’inviter Egon Bahr il y a trois ans et, périodiquement, grâce à Edouard Husson, professeur à la Sorbonne et spécialiste éminent de l’histoire allemande, nous revenons sur ce sujet. Il n’en est pas de plus important pour nous. Dans un voisinage fixé de toute éternité par la géographie, nous sommes des cousins qu’on dit « Germains », mais aussi des Francs ! Comme le préconisait déjà le titre d’un de mes ouvrages, commis il y a une dizaine d’années : « France Allemagne : parlons franc ! », il faudrait que Français et Allemands prennent l’habitude de se parler « franc ».

Curieusement, alors que la crise qui se développe depuis environ un an aurait appelé une réponse, sinon commune du moins coordonnée, elle semble avoir provoqué des crispations dans le couple franco-allemand sur l’origine desquelles nous devons nous interroger à nouveau :

Pour quelles raisons les remèdes à cette crise, à la fois financière et économique, au lieu de réunir nos deux gouvernements, semblent-ils les avoir souvent opposés (dans des limites certes convenables) ?

Ces raisons ont-elles purement superficielles, épidermiques ? Plongent-elles leurs racines dans des phénomènes plus profonds qu’il faudrait alors élucider pour les surmonter ?

Voilà le sujet du colloque qu’Edouard Husson et moi-même, avec le Conseil scientifique de la Fondation, avons décidé d’organiser ce soir avec la coopération – je les en remercie – de Monsieur Hans Stark, Secrétaire Général du comité d’étude des relations franco-allemandes à l’IFRI, de Monsieur Ernst Hillebrand qui dirige le bureau de la Fondation Friedrich Ebert à Paris et de Monsieur Lutz Meier, correspondant à Paris du Financial Times Deutschland.

Je donne tout de suite la parole à Edouard Husson.

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1/ « Paris-Berlin-Moscou : une émancipation européenne », Colloque du 24 mai 2005
2/ « France Allemagne : Parlons franc ! » publié en mars 1998