Accueil par Jean-Pierre Chevènement

Intervention prononcée lors de la table-ronde Quelle politique agricole au défi de la crise alimentaire modiale ? du 9 juin 2008.

Chers amis, il y a un peu plus de deux ans, nous avions consacré un colloque à la politique agricole commune (1). Je l’ai relu attentivement. Si son contenu n’a pas vieilli, le contexte a considérablement changé avec l’envolée des prix agricoles, avec les émeutes qu’il faudrait appeler « de la misère » plutôt que « de la faim » (parce que, en réalité, c’est l’envol des prix qui crée cette situation extrêmement difficile).

Nous avons choisi, avant que ne commence la présidence française de l’Union européenne, de traiter l’un des sujets qui sera – pertinemment – à l’ordre du jour :
Quelle politique agricole commune au défi de la crise alimentaire mondiale ?

Je remercie Monsieur Lucien Bourgeois, un homme dont nous apprécions énormément les « lumières » sur ces questions agricoles. Membre éminent de l’Académie d’agriculture, économiste, il conseille l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture.
Monsieur Jacques Le Cacheux, professeur à l’université de Pau et des pays de l’Adour, responsable de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), connaît lui aussi parfaitement ces questions.
Enfin, l’expérience de Michel Sorin, responsable agricole, délégué à l’agriculture au Mouvement républicain et citoyen, nous sera utile pour faire le point.

L’échec des politiques impulsées par les grandes organisations mondiales : Banque mondiale, FMI, OMC (à certains égards), est de plus en plus patent. Les pays en développement subissent une crise des cultures vivrières qui entraîne un problème de sous-alimentation, de malnutrition. En Europe même deux thèses s’affrontent. On pense d’un côté que l’augmentation des prix agricoles rend inutile la politique agricole commune, c’est la thèse des Britanniques. A l’inverse, la thèse française soutient que, plus que jamais, pour répondre aux défis de l’alimentation, pour stabiliser les prix, éviter des évolutions erratiques, il est nécessaire de maintenir une politique agricole commune.
Je n’en dirai pas plus car nous avons pu mesurer à quel point ces questions sont complexes et font intervenir énormément de variables économiques, agronomiques, commerciales et environnementales.
Je vais donc laisser parler les éminents spécialistes qui nous ont fait le plaisir de répondre à notre invitation. Je donne d’abord la parole à Monsieur Lucien Bourgeois.

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1) « L’avenir de la politique agricole commune », colloque tenu le lundi 26 juin 2006.

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