Laïcité, état des lieux

Intervention de Hadrien Mathoux, journaliste, rédacteur en chef du service politique à Marianne, lors du colloque "Laïcité : défis internes, défis externes" du mercredi 24 avril 2024.

Bonjour et merci à tous d’être venus nombreux pour assister à cette conférence.

Merci également à Joachim Le Floch-Imad et à la Fondation Res Publica pour son invitation.

Merci à vous, Madame la présidente, pour votre introduction.

C’est une manière un peu curieuse d’entamer un colloque sur la laïcité par une référence à la Bible, mais je vais tout de même m’y risquer en évoquant une parabole que vous connaissez sans doute tous, celle de la paille et de la poutre. « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ? », aurait dit Jésus, comme le rapporte l’Évangile selon Matthieu. Plus prosaïquement, avant de nous pencher sur les mauvaises interprétations de la laïcité dans le monde arabo-musulman ainsi que dans le monde anglo-saxon, il n’est pas inutile de jeter un regard sur nous-mêmes et de dresser un bref état des lieux de la laïcité en France.

Je vais donc opérer en trois temps : tout d’abord en étudiant le niveau d’adhésion des Français à la laïcité et la manière dont la société française appréhende ce principe complexe ; ensuite en balayant le paysage politique et en analysant l’évolution dans la manière dont la laïcité est perçue par les grands courants d’idées français ; enfin en examinant quelques points de tension spécifiques. 

I / Les Français : une adhésion massive qui cache une ambiguïté sur la réelle définition de la laïcité et des clivages générationnels

On va donc commencer par se demander ce que pensent les Français de la laïcité. Pour cela, on peut s’appuyer sur d’innombrables sondages, qui nous renseignent en détail. Si l’on compile ces études, et notamment les plus récentes, l’enseignement principal est que l’adhésion au principe de laïcité est absolument majoritaire, voire hégémonique. S’agissant de la loi de 1905, qui instaure la séparation des Églises et de l’État, plus de 70 % des Français souhaitent la conserver et moins de 10 % veulent la supprimer. La loi de 2004, qui constitue une forme d’extension de la laïcité en interdisant les signes religieux à l’école, est aussi défendue par une large majorité de Français : d’après un sondage d’Odoxa pour Le Figaro réalisé le mois dernier, 82 % soutiennent cette mesure. On perçoit également une forte inquiétude des Français, puisque 78 % estiment que la laïcité est en danger aujourd’hui en France.

Comment expliquer cette dichotomie entre l’existence d’une forte majorité en faveur des principales lois laïques et la forte appréhension des Français quant à l’avenir de la laïcité. Une hypothèse est de se pencher sur la manière dont les Français perçoiventla laïcité. Quand on se penche, là encore, sur les études d’opinion, et même au travers de discussions informelles, on s’aperçoit que pour beaucoup de citoyens, la laïcité est moins perçue comme un principe juridique que comme une spécificité culturelle. Tout indique que les Français considèrent la laïcité comme une forme de sécularisme avancé, une manière d’être en société, de se comporter dans l’espace public. Les Français sont ainsi 87 % à considérer que la laïcité permet de garantir la liberté de conscience, mais ils sont le même pourcentage à déclarer que la laïcité est quelque chose de très important pour l’identité de notre pays. Une part importante, entre un cinquième et un quart, affirme même que la laïcité consiste à faire reculer l’influence des religions dans la société. À cet égard, on constate que sont particulièrement valorisées des attitudes de discrétion de chacun quant à ses croyances et de confinement du fait religieux dans l’espace privé. À l’inverse, l’affichage bruyant ou visible d’attributs communautaires, l’expression de revendications religieuses, les attitudes prosélytes ou encore la prétention à visibiliser le fait religieux dans l’espace public, même s’ils prennent bien souvent des formes légales, sont particulièrement mal accueillies dans la société française. De tels comportements sont à la fois perçus comme une menace directe pour la laïcité, mais aussi comme une forme de séparatisme visant en quelque sorte à remettre en cause l’art de vivre à la française. Dans ce cadre, inutile de se cacher derrière des précautions hypocrites, c’est bien l’islam qui est perçu par une grande majorité de Français comme la plus importance menace envers la laïcité.

Ce que je viens d’exposer ne vaut pas pour la jeunesse, puisqu’un véritable clivage générationnel se fait jour dans la population. Les moins de 30 ans, ou en tout cas une partie substantielle d’entre eux, se singularisent assez nettement du reste de la société, en adoptant une vision de la laïcité qu’on pourrait qualifier de « tolérante», « à l’anglo-saxonne», ou même considérer comme une vision qui s’écarte tout bonnement de la laïcité républicaine telle que nous la connaissons. Quelques chiffres pour l’étayer, tirés des différentes études de l’Ifop : une majorité de jeunes considère que la laïcité consiste avant tout à mettre toutes les religions sur un pied d’égalité, un quart estime que la laïcité devrait évoluer vers plus de tolérance envers les expressions des identités religieuses, une majorité de lycéens se déclarent favorables au port du voile dans les lycées, près de 40 % jugent d’ailleurs que la loi de 2004 est discriminatoire envers les musulmans. Les suites de l’affaire Mila et de l’assassinat de Samuel Paty ont révélé qu’une courte majorité de lycéens s’opposent au droit d’outrager une religion, au « droit au blasphème », et que près de la moitié s’opposent également au droit des journaux à caricaturer les personnages religieux. Là encore, inutile de se cacher derrière son petit doigt, c’est évidemment chez les jeunes musulmans que les chiffres montrant une opposition de fond aux grands principes de la laïcité explosent. Mais, et je pense qu’on aura l’occasion d’y revenir, il n’y a pas que l’islam, puisqu’on semble véritablement assister à l’émergence de ce qu’on pourrait appeler une « génération respect», qui néglige la liberté de conscience au profit de l’urgence à ne pas offenser les croyants. 

II / Le paysage politique : une valeur passée de gauche à droite, et parfois détournée de son sens

On peut dire que la situation a singulièrement évolué depuis l’époque de la IIIe République, où les choses étaient fort simples : une gauche républicaine et anticléricale, pénétrée par les idéaux des Lumières, en lutte contre l’emprise de l’Église catholique sur la société française, rejointe par une partie du centre et de la droite, des personnalités comme Jules Ferry ou plus tard Raymond Poincaré, républicains modérés mais pas modérément républicains. En face, une droite conservatrice et catholique qui a largement perdu la bataille, à la fois sur le plan politique mais aussi sur le plan moral avec la déchristianisation progressive du pays.

Les choses sont bien plus complexes aujourd’hui, puisque l’essentiel des mouvements de gauche a opéré un mouvement d’abandon progressif de la laïcité républicaine. Analyser la cause de ce basculement pourrait faire l’objet d’une conférence entière. Si on résume à gros traits, on peut considérer que c’est la combinaison de plusieurs facteurs : l’effondrement de l’hégémonie du catholicisme ; l’arrivée massive d’immigrés de culture musulmane que la gauche a regardé avec un mélange de culpabilité postcoloniale, de compassion tiers-mondiste et d’avidité électorale ; la conversion idéologique progressive de la gauche vers un multiculturalisme à l’anglo-saxonne, qui considère que le progressisme ne consiste plus à donner aux individus les moyens de l’émancipation individuelle mais à faire cohabiter différentes communautés en leur assurant un « droit à la différence». Marie-Françoise Bechtel en a parlé, le succès du mouvement de l’école libre en 1984, puis l’affaire du voile des collégiennes de Creil en 1989 ont donné le coup d’envoi du basculement. 

Qu’en est-il aujourd’hui ? Le Parti communiste français a renoué avec la défense de la laïcité et des valeurs universalistes, mais on ne sait pas encore s’il s’agit d’un mouvement de fond ou d’une simple tactique de différenciation vis-à-vis de la France insoumise. Les écologistes, de tradition libertaire, n’ont jamais été des alliés de la laïcité et ne le sont pas plus aujourd’hui qu’hier. Le Parti socialiste s’accroche à son héritage républicain, là encore comme un élément de différenciation, mais n’en fait pas un axe central. Et surtout, la France insoumise peut aujourd’hui être qualifiée d’agent actif de l’opposition à la laïcité, puisque sa stratégie électorale tournée vers les quartiers et les Français de confession musulmane la pousse à occuper le terrain dès qu’elle le peut pour faire progresser les revendications islamistes. On a ainsi vu les Insoumis défendre des organisations comme le CCIF ou BarakaCity, s’opposer à la loi contre le séparatisme, se mobiliser pour la défense du port de l’abaya à l’école, ou encore mettre en doute la parole du proviseur du lycée Claude Ravel menacé de mort pour avoir interdit à une élève de porter son voile dans l’enceinte de l’établissement. On assiste en outre à une drôle de tactique qui ne trompe pas grand monde : pour s’auto-adjuger des brevets de laïcité et tenter de faire oublier qu’elle se couche devant l’islamisme, la France insoumise met fréquemment en avant son extrême intransigeance à l’égard du catholicisme, en proposant par exemple de mettre fin au Concordat en Alsace-Moselle ou en s’inquiétant de l’ingérence du Vatican en France via les associations cultuelles. Cet enfumage, inspiré par la trajectoire de la Libre pensée consiste à aller à rebours de la perception de la laïcité par les Français : il s’agit de nier la dimension culturelle et quotidienne du combat pour la liberté de conscience, et de réduire à la laïcité à une question purement juridique et institutionnelle que l’on pourrait résoudre en faisant voter quelques lois. 

Du côté du pouvoir macroniste, on est toujours dans le flou et l’incertitude, puisque plusieurs traditions idéologiques cohabitent au sein de la majorité présidentielle : il y a de grandes différences entre les démocrates-chrétiens et le centre-gauche post-mitterrandien, attirés par une vision à l’anglo-saxonne, et les héritiers du radicalisme, bien plus républicains. Il y a eu d’incontestables avancées, une incontestable prise de conscience d’Emmanuel Macron avec le discours des Mureaux suivi de la loi contre le séparatisme. Mais l’ambiguïté demeure. Difficile de suivre un président qui nomme successivement Jean-Michel Blanquer, Pap Ndiaye, Gabriel Attal et Nicole Belloubet au ministère de l’Éducation nationale.

Quant à la droite et l’extrême droite, on assiste à un net basculement puisque c’est un camp qui dans sa grande majorité se proclame aujourd’hui le défenseur le plus résolu et le plus bruyant de la laïcité. Alors faut-il y voir une poursuite du mouvement sinistrogyre théorisé par Albert Thibaudet, qui professait que les partis étaient voués à être toujours dépassés sur leur gauche et à adopter des idées qui étaient autrefois considérées comme l’apanage de l’extrême gauche ? Je suis quand même assez sceptique, et même si une bonne partie de la droite est sincèrement républicaine et laïque, impossible de ne pas analyser la récupération de la laïcité par la droite comme une réaction opportuniste à l’émergence de l’islam que j’ai décrite précédemment. Ce faisant, la stratégie de LR et de la RN, qui ne parle de laïcité que quand il s’agit de combattre l’influence de l’islam, contribue à transformer le sens de la laïcité, voire à le trahir puisqu’elle apparaît moins comme un instrument d’émancipation républicain que comme l’instrument d’une guerre culturelle et identitaire. On assiste d’ailleurs à nouveau, avec Reconquête, à l’émergence d’une droite qui affirme ouvertement qu’il faut cesser d’utiliser la symbolique républicaine, jugée inefficace pour faire face à l’islam, et brandir à nouveau le sceptre de la civilisation chrétienne, de la France fille aînée de l’Église catholique. 

III / Les points de tension : la laïcité attaquée dans des enceintes bien spécifiques, au cœur même de la République. L’omniprésence du fait religieux en France.

Enfin, je vais terminer ce rapide état des lieux par un passage en revue de trois points de tension, trois enceintes bien spécifiques dans lesquels l’omniprésence du fait religieux vient percuter la laïcité. Là encore vous l’aurez bien compris, il s’agit de montrer que l’enjeu de défense de la laïcité aujourd’hui n’est plus forcément d’ordre institutionnel ou juridique, mais qu’il s’agit d’un combat du quotidien, sur le terrain. 

Commençons par l’hôpital. Cela peut paraître contre-intuitif mais selon les données exclusives obtenues par « Marianne », 118 établissements de santé ont été confrontés à des atteintes à la laïcité en 2023, parmi les 869 qui ont répondu au baromètre établi par le ministère. Je précise 869 parce que c’est un taux de retour insuffisant, il y a plus de 1300 hôpitaux publics en France et plusieurs milliers d’Ehpad. Alors de quoi s’agit-il ? Essentiellement le non-respect de la neutralité par les personnels, de la discrimination de patients en fonction de leur genre. Dans le détail, il peut s’agir de soignantes qui portent le voile et refusent de soigner les hommes, de personnels qui utilisent des tenues professionnelles comme la charlotte ou le calot pour contourner la règle d’interdiction du port de signes religieux, ou plus graves de la présence d’associations prosélytes dans l’enceinte des hôpitaux. 

Ensuite il y a le cas des entreprises privées. C’est évidemment un secteur très vaste sur lequel il est difficile d’avoir des données détaillées, mais je voudrais pointer deux phénomènes : d’une part, l’adoption par des grandes marques de la rhétorique de l’inclusivité qui sert bien souvent de paravent aux revendications islamistes. Pour bénéficier d’une image de tolérance et de modernité, on voit beaucoup de marques de vêtements ou de mode commercialiser des produits à connotation religieuse ou faire la promotion de revendications islamistes ; Sephora par exemple a organisé une rencontre avec le collectif des Hijabeuses, Nike et Adidas font figurer des sportives en hijab dans leurs publicités. Le deuxième élément qui commence à devenir très répandu c’est la mise en place de pressions, parfois violentes, sur les entreprises qui au contraire s’opposent à l’expression du fait religieux en leur sein. On en a vu un exemple récent avec l’affaire de la marque Geox, dont une intérimaire a filmé son gérant lui intimant son refus qu’elle porte le voile, et a posté la vidéo sur TikTok. Les réseaux sociaux servent de caisse de résonances à ce type de revendications, d’accusations d’islamophobie. Les entreprises ont le droit d’imposer à leurs salariés la neutralité si ceux-ci sont en contact avec le public, mais on peut craindre que de plus en plus y renoncent, soit par crainte pour leur image, soit tout simplement par peur d’une agression physique. 

Enfin, je finirai par le cas de l’école. Je ne vais pas être long car vous connaissez bien la situation : menaces contre les profs qui montrent des caricatures religieuses, contestations d’enseignements en science ou en histoire, refus d’assister aux cours de sport, port de signes religieux dans l’enceinte des établissements, pressions exercées sur les jeunes qui ne souhaitent pas se conformer à certaines attentes communautaires… L’école est le lieu privilégié d’attaques contre la laïcité, et les professeurs sont en première ligne, souvent coincés entre une jeune génération revendicative et parfois ouvertement hostile et une hiérarchie avant tout soucieuse de ne pas faire de vagues. Comme l’a souligné Marie-Françoise Bechtel, les convictions des professeurs sont un autre sujet de préoccupation puisque le bain culturel et idéologique dans lequel ils baignent conduit beaucoup d’entre eux à ne pas se considérer comme des hussards noirs modernes, des gardiens des principes de la République, mais plutôt comme une avant-garde progressiste avant tout vouée à permettre aux élèves d’exprimer au grand jour leurs revendications communautaires. 

En conclusion de ce rapide état des lieux, je dirais qu’on peut être inquiet mais qu’on ne doit pas être désespéré. Certes la laïcité est menacée comme elle ne l’a peut-être jamais été depuis un siècle, certes la vision de la jeunesse est un vrai sujet de préoccupation, certes on peut s’effrayer de l’émergence d’un « tout communautaire »dans lequel les identités des uns et des autres sont sans cesse brandies pour créer des myriades de conflits. Mais les Français sont encore très majoritaires à défendre la laïcité et une vision républicaine de la société. Surtout, il y a une prise de conscience de la gravité de la situation, de la nécessité d’agir, et ce sujet est désormais à l’agenda, comme notre colloque de ce soir en témoigne. C’est une discussion qui ne fait que commencer, et c’est d’ailleurs pour cela que je passe le micro aux prochains intervenants.

Merci.

Marie-Françoise Bechtel

Merci beaucoup.

Vous avez souligné le retour du religieux sous différentes formes et, implicitement, le lien que cette résurgence entretient avec le consumérisme, jusqu’aux réseaux sociaux d’ailleurs. Dans une société d’extrême jouissance consumériste où l’individu est ce qu’il montre, où chacun doit pouvoir s’habiller comme il veut, l’idée de « respect » est effectivement détournée : « si vous me respectez vous devez aussi respecter ma tenue car celle-ci exprime mon identité », quand bien même cette identité serait par ailleurs soumise à des effets de mode. Il est frappant de voir le rôle que jouent là-dedans les réseaux sociaux, à travers les influenceurs et influenceuses, les mêmes réseaux sociaux qui propagent aussi bien les modes jouissives de la société de consommation que les menaces terroristes. Cette forme de pouvoir « horizontal » vient fracturer fortement le monde scolaire mais aussi d’autres milieux. Je n’ai pas eu le temps de décliner d’autres aspects parce que je crois que la question scolaire est vraiment la plus préoccupante. Vous avez parlé de l’hôpital, on pourrait parler du monde du sport. Les Jeux olympiques vont d’ailleurs certainement mettre en évidence un certain nombre de phénomènes et la manière dont le monde regarde la laïcité à la française. Nul doute que les Jeux olympiques vont être un miroir absolument décuplé de cet aspect des choses.

Je me tourne maintenant vers Ghaleb Bencheikh.

Vous allez nous parler des malentendus suscités par la laïcité et ce qu’ils impliquent dans le monde arabo-musulman et auprès de la jeunesse française musulmane, en sachant que vous êtes ici devant un auditoire qui ne regarde pas l’islam comme le mal absolu. Hadrien Mathoux a très bien dit qu’on observe dans certaines régions une résurgence de la laïcité dans des partis de droite et surtout d’extrême-droite, avec cette idée que la laïcité est le rempart contre l’islam, le reste pouvant être passé aux pertes et profits de l’histoire, jusqu’à un certain point d’ailleurs.

Vous êtes donc devant un auditoire prêt à accueillir cette idée que l’islam n’est pas le mal en soi et que l’ensemble de la population musulmane de notre pays n’est nullement impliquée dans les actes les plus affreux qui sont recensés aujourd’hui mais qu’en même temps on ne peut pas fermer les yeux sur l’ascendant qu’ont pris un certain nombre d’organisations fréristes et salafistes, sur la jeunesse musulmane de notre pays.

Comment promouvoir un juste équilibre ?

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Le cahier imprimé du colloque “Laïcité : défis internes, défis externes” est disponible à la vente dans la boutique en ligne de la Fondation.

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